03 JUIN 2017

aden - Philippe Piazzo: Voyages

"Pologne, Paris, Tel-Aviv : la quête de trois femmes aux destins entremêlés. L'une est partie en pèlerinage à Auschwitz et, croyant aller à la rencontre des morts, se retrouve bousculée par les vivants. L'autre voit surgir dans sa vie un père qu'elle croyait mort en déportation, et dont elle veut croire qu'il est bien le sien. La dernière a quitté sa terre d'accueil, la Russie, pour finir ses jours dans le pays qu'elle croit être sa « terre promise » mais où elle reste, une fois encore, et, peut-être plus que jamais, une étrangère. Voyages se promène dans la vie de ces trois femmes sans nous donner d'explications. Il observe à distance. Mais avec de brusques approches sur un élément décisif : un regard vers l'autre, un geste pour effacer la buée d'une vitre, une parole qui cherche le contact. L'histoire s'efface ici au profit d'une sensibilité portée au moindre détail, à la moindre sensation. Et si le premier long métrage d'Emmanuel Finkiel est sûrement l'un des films les plus bouleversants et les plus subtils sur le déracinement et l'identité juive, c'est qu'il maîtrise totalement la forme de son « récit ». Les trois histoires s'agencent de façon presque imperceptible, presque mathématiquement, comme si l'ordre du monde était ainsi fait de multiples échos et correspondances, d"une femme à l'autre, d'un pays à l'autre. De l'écran au spectateur."

"Pologne, Paris, Tel-Aviv : la quête de trois femmes aux destins entremêlés. L'une est partie en pèlerinage à Auschwitz et, croyant aller à la rencontre des morts, se retrouve bousculée par les vivants. L'autre voit surgir dans sa vie un père qu'elle croyait mort en déportation, et dont elle veut croire qu'il est bien le sien. La dernière a quitté sa terre d'accueil, la Russie, pour finir ses jours dans le pays qu'elle croit être sa « terre promise » mais où elle reste, une fois encore, et, peut-être plus que jamais, une étrangère. Voyages se promène dans la vie de ces trois femmes sans nous donner d'explications. Il observe à distance. Mais avec de brusques approches sur un élément décisif : un regard vers l'autre, un geste pour effacer la buée d'une vitre, une parole qui cherche le contact. L'histoire s'efface ici au profit d'une sensibilité portée au moindre détail, à la moindre sensation. Et si le premier long métrage d'Emmanuel Finkiel est sûrement l'un des films les plus bouleversants et les plus subtils sur le déracinement et l'identité juive, c'est qu'il maîtrise totalement la forme de son « récit ». Les trois histoires s'agencent de façon presque imperceptible, presque mathématiquement, comme si l'ordre du monde était ainsi fait de multiples échos et correspondances, d"une femme à l'autre, d'un pays à l'autre. De l'écran au spectateur."