03 JUIN 2017

Arts - Jean Louis Bory: Le Mépris

" Oscillant de Paul à Ulysse, de Camille à Pénélope, Le Mépris se déroule sur deux plans : celui de la fable, celui de la vie quotidienne. Entre les deux, et servant d'intermédiaire, le cinéma, qui participe de l'une et de l'autre, qui conduit sans cesse de l'une à l'autre sous la fausse indifférence des dieux -dieux du vieil Olympe devenus, pour le cinéma, statues peinturlurées à l'antique. Et, comme sous l'influence du cinéma et des dieux d'Homère, la banale scène de ménage, saisie par le vertige de la tragédie, se précipite d'un élan irréversible vers la mort. Mort fulgurante, à laquelle nous a préparés l'immense escalier de la villa, escaladant le ciel pour hisser à la portée des dieux la terrasse, semblable à la table d'un autel, sur laquelle s'est allongée Bardot nue, comme pour l'offrande ou pour le sacrifice."

" Oscillant de Paul à Ulysse, de Camille à Pénélope, Le Mépris se déroule sur deux plans : celui de la fable, celui de la vie quotidienne. Entre les deux, et servant d'intermédiaire, le cinéma, qui participe de l'une et de l'autre, qui conduit sans cesse de l'une à l'autre sous la fausse indifférence des dieux  -dieux du vieil Olympe devenus, pour le cinéma, statues peinturlurées à l'antique. Et, comme sous l'influence du cinéma et des dieux d'Homère, la banale scène de ménage, saisie par le vertige de la tragédie, se précipite d'un élan irréversible vers la mort. Mort fulgurante, à laquelle nous a préparés l'immense escalier de la villa, escaladant le ciel pour hisser à la portée des dieux la terrasse, semblable à la table d'un autel, sur laquelle s'est allongée Bardot nue, comme pour l'offrande ou pour le sacrifice."