03 JUIN 2017

avoir-alire.com - Claude Rieffel: Policier, adjectif

"L’aspect le plus frappant du film est sans doute son côté « dispositif » : plans fixes, avec des personnages assis selon une configuration qui n’évolue pas, répétitions en accord avec la monotonie bureaucratique des activités du personnage, ce carcan qu’il tente de briser sans en être vraiment conscient et sans en avoir les moyens. Les références à Antonioni et Bresson sont, certes, un peu écrasantes, mais elle sont néanmoins pertinentes. Cependant le véritable prix de ce film est sans doute ailleurs : dans la pointe d’humour absurde , plus discrète que dans 12h08 à l’est du Bucarest, qui affleure souvent. Elle donne au parcours et au conflit moral - l’opposition entre loi et justice - qui agite un personnage peu sympathique au départ mais gagnant en humanité au cours du film, un côté à la fois dérisoire et poignant."

"L’aspect le plus frappant du film est sans doute son côté « dispositif » : plans fixes, avec des personnages assis selon une configuration qui n’évolue pas, répétitions en accord avec la monotonie bureaucratique des activités du personnage, ce carcan qu’il tente de briser sans en être vraiment conscient et sans en avoir les moyens. Les références à Antonioni et Bresson sont, certes, un peu écrasantes, mais elle sont néanmoins pertinentes. Cependant le véritable prix de ce film est sans doute ailleurs : dans la pointe d’humour absurde , plus discrète que dans 12h08 à l’est du Bucarest, qui affleure souvent. Elle donne au parcours et au conflit moral - l’opposition entre loi et justice - qui agite un personnage peu sympathique au départ mais gagnant en humanité au cours du film, un côté à la fois dérisoire et poignant."