avoir-alire.com - Gérard Crespo: Le Cuirassé Potemkine
Eisenstein s’approprie ce matériau pour réaliser une splendeur esthétique, conciliant le sens du spectaculaire avec des recherches formelles qui ont fait date dans l’histoire du cinéma muet. Sur le plan purement technique, le film alterne ainsi plongées et contre-plongées mais donne aussi à voir le premier travelling de l’histoire du cinéma, lorsque la caméra suit la foule et un landau qui dévalent l’escalier d’Odessa. En même temps, Le cuirassé Potemkine est d’une efficacité narrative certaine. Plus qu’un film d’avant-garde, il s’agit aussi d’un spectacle impressionnant et efficace qui, dit-on, était montré clandestinement dans certaines soirées hollywoodiennes. Véritable mythe au-delà des cercles politiques et des chapelles de cinéphiles, le film devait assoir la notoriété internationale de Eisenstein, qui réalisera d’autres sommets dont Alexandre Nevski (1938) et Ivan le Terrible (1944-46), qui marquera l’apothéose de son style.
Eisenstein s’approprie ce matériau pour réaliser une splendeur esthétique, conciliant le sens du spectaculaire avec des recherches formelles qui ont fait date dans l’histoire du cinéma muet. Sur le plan purement technique, le film alterne ainsi plongées et contre-plongées mais donne aussi à voir le premier travelling de l’histoire du cinéma, lorsque la caméra suit la foule et un landau qui dévalent l’escalier d’Odessa. En même temps, Le cuirassé Potemkine est d’une efficacité narrative certaine. Plus qu’un film d’avant-garde, il s’agit aussi d’un spectacle impressionnant et efficace qui, dit-on, était montré clandestinement dans certaines soirées hollywoodiennes. Véritable mythe au-delà des cercles politiques et des chapelles de cinéphiles, le film devait assoir la notoriété internationale de Eisenstein, qui réalisera d’autres sommets dont Alexandre Nevski (1938) et Ivan le Terrible (1944-46), qui marquera l’apothéose de son style.