03 JUIN 2017

Cahiers du Cinéma - Alain Bergala: Le Mépris

" Nul mieux que Godard dans Le Mépris n'a jamais pratiqué un art de faire circuler des intensités, de changer de lignes. L'art de passer d'une couleur à une intonation de voix, d'un mouvement de caméra à une phrase musicale, de la naissance d'une émotion à la découverte d'un espace, d'une vitesse à une autres (...) rarement un film aura donné à ce point l'impression de tenir "en l'air", sans aucune adhérence au sol, avec la souveraine autonomie d'une sculpture ou d'un morceau de musique. Je ne vois que certains films de Dreyer ou Ozu pour être aussi aériens, déliés, et musicaux."

" Nul mieux que Godard dans Le Mépris n'a jamais pratiqué un art de faire circuler des intensités, de changer de lignes. L'art de passer d'une couleur à une intonation de voix, d'un mouvement de caméra à une phrase musicale, de la naissance d'une émotion à la découverte d'un espace, d'une vitesse à une autres (...) rarement un film aura donné à ce point l'impression de tenir "en l'air", sans aucune adhérence au sol, avec la souveraine autonomie d'une sculpture ou d'un morceau de musique. Je ne vois que certains films de Dreyer ou Ozu pour être aussi aériens, déliés, et musicaux."