03 JUIN 2017

Chantal Akerman, Autoportrait en cinéaste - Frédéric Bonnaud: Un divan à New York

" Malgré les apparences, Chantal Akerman reste de son côté, et filme un échange d'encombrements : tes voix contre les miennes... L'une a trop d'amants, l'autre trop de patients, et tous deux sont des imposteurs. Ils n'écoutent plus personne. Du golden ghetto de New York à Belleville la bigarrée, chacun prend possession de l'espace de l'autre. Aucun n'est vivable, trop vide ou trop saturé, et la comédie est d'abord une chorégraphie burlesque, une tentative de s'approprier la scénographie intime de l'inconnu(e).(...) Ni exercice de style cinéphile, ni renoncement momentané, le film ne pêche finalement que dans son traitement des personnages secondaires, tous peu ou mal dessinés, du bon copain à la bonne copine en passant par l'odieuse fiancée. Eux ne sont là que pour servir le récit, et leur artificialité est criante. En revanche, le golden retrivier du film, nommé Edgar avant d'être rebaptisé Roméo, restera comme l'un des chiens les plus réussis de toute l'histoire du cinéma..."

" Malgré les apparences, Chantal Akerman reste de son côté, et filme un échange d'encombrements : tes voix contre les miennes... L'une a trop d'amants, l'autre trop de patients, et tous deux sont des imposteurs. Ils n'écoutent plus personne. Du golden ghetto de New York à Belleville la bigarrée, chacun prend possession de l'espace de l'autre. Aucun n'est vivable, trop vide ou trop saturé, et la comédie est d'abord une chorégraphie burlesque, une tentative de s'approprier la scénographie intime de l'inconnu(e).(...) Ni exercice de style cinéphile, ni renoncement momentané, le film ne pêche finalement que dans son traitement des personnages secondaires, tous peu ou mal dessinés, du bon copain à la bonne copine en passant par l'odieuse fiancée. Eux ne sont là que pour servir le récit, et leur artificialité est criante. En revanche, le golden retrivier du film, nommé Edgar avant d'être rebaptisé Roméo, restera comme l'un des chiens les plus réussis de toute l'histoire du cinéma..."