18 DÉCEMBRE 2019

Critikat.com - Théo Ribeton: Loulou, l'incroyable secret

" La capacité qu’a l’écriture de Grégoire Solotareff à accrocher provient d’un joli travail de ton, qui se garde bien d’affecter d’ingénuité tous les timbres de voix au prétexte que cela serait un point indispensable du cahier des charges d’un film d’animation. U était déjà la preuve que non : esquivant soigneusement toute forme de régression candide, les films de Solotareff s’efforcent de sonner dur, de donner de leur voix rocailleuse (...), et amènent ainsi à s’entrechoquer d’une part un ton léger, familier, quotidien, et d’autre part tout de même une forme de merveilleux (...). À l’arrivée, c’est toujours avec beaucoup de plaisir qu’on reconnaît cette façon de laisser le récit s’habiter autant qu’on le souhaite, se débarrassant ainsi de la tradition de candeur forcée du répertoire « jeunesse ». Cette race de films d’animation, qui est aussi celle de Fantastic Mr Fox par exemple, n’affleure que trop rarement et, il faut le dire, trop souvent de réalisateurs dont la participation au cinéma jeune public n’est que ponctuelle, irrégulière, aussi souhaite-t-on à Grégoire Solotareff d’attendre un peu de moins de sept ans, cette fois, pour produire son troisième long-métrage. "

" La capacité qu’a l’écriture de Grégoire Solotareff à accrocher provient d’un joli travail de ton, qui se garde bien d’affecter d’ingénuité tous les timbres de voix au prétexte que cela serait un point indispensable du cahier des charges d’un film d’animation. U était déjà la preuve que non : esquivant soigneusement toute forme de régression candide, les films de Solotareff s’efforcent de sonner dur, de donner de leur voix rocailleuse (...), et amènent ainsi à s’entrechoquer d’une part un ton léger, familier, quotidien, et d’autre part tout de même une forme de merveilleux (...).

À l’arrivée, c’est toujours avec beaucoup de plaisir qu’on reconnaît cette façon de laisser le récit s’habiter autant qu’on le souhaite, se débarrassant ainsi de la tradition de candeur forcée du répertoire « jeunesse ». Cette race de films d’animation, qui est aussi celle de Fantastic Mr Fox par exemple, n’affleure que trop rarement et, il faut le dire, trop souvent de réalisateurs dont la participation au cinéma jeune public n’est que ponctuelle, irrégulière, aussi souhaite-t-on à Grégoire Solotareff d’attendre un peu de moins de sept ans, cette fois, pour produire son troisième long-métrage. "