05 DÉCEMBRE 2019

Culturopoing.com - Marc Bousquet: Neige et les arbres magiques

"Montrer des images à des enfants, dès l’âge de 4 ans, des images autres que celles que l’on peut voir à la télévision, des images qui n’agressent pas, des images qui tentent de raconter autre chose que des bleuettes insignifiantes ou des combats d’humanoïdes incroyablement laids, des images qui s’attachent au contraire à montrer toute la beauté et la poésie de notre monde est un pari risqué mais diablement salutaire. C’est à cette gageure que s’attaque le studio Folimage avec ce très joli Neige et les arbres magiques. Si nous en ressortons heureux d’avoir fait le plein d’histoires simples et de très belles illustrations, il y a fort à parier que nos chers bambins ne puissent qu’adhérer à ce projet. Ce programme du studio Folimage nous propose trois courts métrages et un moyen métrage (ou simplement un court un peu plus long), le tout en animation. Benoît Chieux met en scène, dans Tigres à la queue leu leu, un petit garçon qui n’aime que dormir et aller sur le pot. Face au courroux de sa mère, il décide de se lancer dans un grand projet : ramasser toutes les crottes d’animaux qu’il trouve, en faire un compost puissant pour pouvoir récolter rapidement des graines de sésames. Ensuite, un peu d’huile de sésame dont il va enduire son chien, attacher ce dernier à une longue corde. Les tigres, friands de petits chiens, vont, chacun leur tour, le manger puis l’éjecter par leur anus, créant une file de tigres, à la queue leu leu. Une fois revendus, ces tigres donneront au jeune garçon et sa mère la richesse et la tranquillité. Hymne à la nature, au recyclage (avec un grand respect pour les matières fécales), à l’ingéniosité et à la paresse, Tigres à la queue leu leu, servi par un graphisme très doux, est un petit bijou d’animation. La réalisatrice Chaïtane Conversat livre, de son côté, un court métrage qui tend encore plus que le précédent vers une poésie du monde qui s’éloigne du réel, intitulé La petite pousse. Une jeune fille se coud des robes en capturant des motifs fleuris à l’aide d’un drap magique. Jusqu’au jour où de jeunes pousses apparaissent dans son nombril après qu’elle ait avalé quelques graines et qu’un monde différent puisse naître, dans lequel les paysages se parent de mille couleurs. Yulia Aronova réalise le troisième court métrage, One, Two, Tree (titre que seuls les adultes comprendront) et nous invite à suivre la promenade d’un arbre et de rencontrer avec lui un coiffeur, une vache, un joueur de guitare et des danseuses de Flamenco. Furieusement gai, One, Two, Tree est une invitation à sortir des sentiers battus, à ne pas hésiter à prendre des chemins de traverse, souvent synonyme de découvertes étonnantes. Enfin, le moyen métrage, Neige, qui, accompagné des arbres magiques rencontrés dans les trois courts métrages, donne son titre à ce programme, est signé Antoine Lanciaux et Sophie Roze. De la neige lorsqu’on ne l’attend pas peut engendrer des rencontres étonnantes : avec des inuits, avec un ours, des animaux qui ne devraient pas être là. Au sein de notre époque compliquée, notamment dans son rapport à l’Autre, Neige ne peut être qu’un grand bol d’air frais. Qu’est-ce que l’Autre a à nous apprendre, à nous apporter ? Que peut-on donner à l’Autre ? Pourquoi tout semble plus simple lorsqu’on a envie de se frotter à l’Autre ? Autant de questions auxquelles répond très simplement, et très joliment, Neige. Quand bien même nous n’aurions plus 4 ans, ce programme est un joli hommage à la nature et à l’Autre, les deux répondant toujours présents lorsque nous daignons les regarder avec sincérité."

"Montrer des images à des enfants, dès l’âge de 4 ans, des images autres que celles que l’on peut voir à la télévision, des images qui n’agressent pas, des images qui tentent de raconter autre chose que des bleuettes insignifiantes ou des combats d’humanoïdes incroyablement laids, des images qui s’attachent au contraire à montrer toute la beauté et la poésie de notre monde est un pari risqué mais diablement salutaire. C’est à cette gageure que s’attaque le studio Folimage avec ce très joli Neige et les arbres magiques. Si nous en ressortons heureux d’avoir fait le plein d’histoires simples et de très belles illustrations, il y a fort à parier que nos chers bambins ne puissent qu’adhérer à ce projet.

Ce programme du studio Folimage nous propose trois courts métrages et un moyen métrage (ou simplement un court un peu plus long), le tout en animation. Benoît Chieux met en scène, dans Tigres à la queue leu leu, un petit garçon qui n’aime que dormir et aller sur le pot. Face au courroux de sa mère, il décide de se lancer dans un grand projet : ramasser toutes les crottes d’animaux qu’il trouve, en faire un compost puissant pour pouvoir récolter rapidement des graines de sésames. Ensuite, un peu d’huile de sésame dont il va enduire son chien, attacher ce dernier à une longue corde. Les tigres, friands de petits chiens, vont, chacun leur tour, le manger puis l’éjecter par leur anus, créant une file de tigres, à la queue leu leu. Une fois revendus, ces tigres donneront au jeune garçon et sa mère la richesse et la tranquillité. Hymne à la nature, au recyclage (avec un grand respect pour les matières fécales), à l’ingéniosité et à la paresse, Tigres à la queue leu leu, servi par un graphisme très doux, est un petit bijou d’animation.

La réalisatrice Chaïtane Conversat livre, de son côté, un court métrage qui tend encore plus que le précédent vers une poésie du monde qui s’éloigne du réel, intitulé La petite pousse. Une jeune fille se coud des robes en capturant des motifs fleuris à l’aide d’un drap magique. Jusqu’au jour où de jeunes pousses apparaissent dans son nombril après qu’elle ait avalé quelques graines et qu’un monde différent puisse naître, dans lequel les paysages se parent de mille couleurs. Yulia Aronova réalise le troisième court métrage, One, Two, Tree (titre que seuls les adultes comprendront) et nous invite à suivre la promenade d’un arbre et de rencontrer avec lui un coiffeur, une vache, un joueur de guitare et des danseuses de Flamenco. Furieusement gai, One, Two, Tree est une invitation à sortir des sentiers battus, à ne pas hésiter à prendre des chemins de traverse, souvent synonyme de découvertes étonnantes.

Enfin, le moyen métrage, Neige, qui, accompagné des arbres magiques rencontrés dans les trois courts métrages, donne son titre à ce programme, est signé Antoine Lanciaux et Sophie Roze. De la neige lorsqu’on ne l’attend pas peut engendrer des rencontres étonnantes : avec des inuits, avec un ours, des animaux qui ne devraient pas être là. Au sein de notre époque compliquée, notamment dans son rapport à l’Autre, Neige ne peut être qu’un grand bol d’air frais. Qu’est-ce que l’Autre a à nous apprendre, à nous apporter ? Que peut-on donner à l’Autre ? Pourquoi tout semble plus simple lorsqu’on a envie de se frotter à l’Autre ? Autant de questions auxquelles répond très simplement, et très joliment, Neige. Quand bien même nous n’aurions plus 4 ans, ce programme est un joli hommage à la nature et à l’Autre, les deux répondant toujours présents lorsque nous daignons les regarder avec sincérité."