15 JANVIER 2021

ecranlarge.com - Simon Riaux: Mignonnes

"(...) Alors qu’elle a fait – l'excellent – choix de s’entourer de non-professionnels pour donner vie à ces mômes qui twerkent avec plus de ferveur qu’un trader découvrant la cocaïne (beaucoup de ferveur, donc), elle réussit à conférer à son casting enfantin un naturel et une énergie confondants. Les scènes en extérieur, dans la cour de récréation de leur collège, impressionnent par le naturel qui les traverse, comme la capacité du film à appréhender une situation aussi complexe qu’éprouvante pour le spectateur, sans jugement stérile, ou complaisance malvenue. Si elle adopte un découpage presque systématiquement à hauteur d’enfants, Maïmouna Doucouré ne recule pas pour autant devant la violence que charrie son intrigue. Violence symbolique des rapports genrés au sein d’une cellule familiale qui veut la mater, pas moins insidieuse que celle qu’elle intègre quand elle veut se dépasser à travers la danse. La caméra capture ses élans, ses égarements et ses moments d’oubli avec une distance intelligente, mais parfois éprouvante, qui confère au film beaucoup de sa tranchante acuité. (...)"

"(...) Alors qu’elle a fait – l'excellent – choix de s’entourer de non-professionnels pour donner vie à ces mômes qui twerkent avec plus de ferveur qu’un trader découvrant la cocaïne (beaucoup de ferveur, donc), elle réussit à conférer à son casting enfantin un naturel et une énergie confondants. Les scènes en extérieur, dans la cour de récréation de leur collège, impressionnent par le naturel qui les traverse, comme la capacité du film à appréhender une situation aussi complexe qu’éprouvante pour le spectateur, sans jugement stérile, ou complaisance malvenue. 

Si elle adopte un découpage presque systématiquement à hauteur d’enfants, Maïmouna Doucouré ne recule pas pour autant devant la violence que charrie son intrigue. Violence symbolique des rapports genrés au sein d’une cellule familiale qui veut la mater, pas moins insidieuse que celle qu’elle intègre quand elle veut se dépasser à travers la danse. La caméra capture ses élans, ses égarements et ses moments d’oubli avec une distance intelligente, mais parfois éprouvante, qui confère au film beaucoup de sa tranchante acuité. (...)"

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