28 FÉVRIER 2011

Filmer la ville

Drissa Touré expose son intention de livrer une image de Ouagadougou éloignée de ce qu'en connaissent les spectateurs de cinéma. Montrer une réalité urbaine où la marginalisation des hommes n'a plus rien à voir avec les traditions africaines rurales...

" Des situations qui s'entrelacent et des personnages qui évoluent au sein de leur groupe social en milieu urbain, selon le parti-pris issu de la tradition africaine. Le plus souvent, le cinéma d'Afrique a pour cadre la vie rurale et ne traite pas assez la réalité urbaine. Le premier but de ce film est de proposer un regard sur cette Afrique urbaine souvent méconnue du public cinématographique. De plus, "LA PROSCRIPTION" est un appel pour tenter d'arrêter la marginalisation d'une partie de la société perdue et déchirée entre une tradition finissante et une modernité encore mal assimilée. Les déracinés de la campagne et les exclus de la ville qui se réfugient dans les bidonvilles sont le reflet de l'échec de l'éducation familiale et des injustices de l'organisation sociale. Aucune solution n'est en vue, que ce soit au niveau de l'état ou au niveau religieux, pour permettre à ces marginaux de résoudre leurs problèmes de survie et d'identité. Face à l'exclusion, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes."Drissa Touré