03 JUIN 2017

L'Humanité - Dominique Widemann: Les Toits de Paris

" Michel Piccoli accomplit ce qu’il est coutume d’appeler une performance, mais le cliché pâlit devant une telle vitalité d’interprétation, hissée très haut sur le naufrage de la vieillesse. À peine Saleem éclaire-t-il cette misère de dérisoires joyaux, voile d’alcôve frissonnant sous la brise, sourire en fugue, éclat trompeur d’une étoffe à quat’sous que sublime un trait de lune. Dans une manière tout autre, le cinéaste n’est peut-être pas si loin du Kurdistan d’Irak dont il nous entretenait en toute fantaisie dans Vodka Lemon (...) Grand âge, solitude et pauvreté condamnent à un exil dont Hiner Saleem, désormais parisien, scrute sans peur l’intimité, sous les fusils de l’indifférence."

" Michel Piccoli accomplit ce qu’il est coutume d’appeler une performance, mais le cliché pâlit devant une telle vitalité d’interprétation, hissée très haut sur le naufrage de la vieillesse.
À peine Saleem éclaire-t-il cette misère de dérisoires joyaux, voile d’alcôve frissonnant sous la brise, sourire en fugue, éclat trompeur d’une étoffe à quat’sous que sublime un trait de lune. Dans une manière tout autre, le cinéaste n’est peut-être pas si loin du Kurdistan d’Irak dont il nous entretenait en toute fantaisie dans Vodka Lemon (...) Grand âge, solitude et pauvreté condamnent à un exil dont Hiner Saleem, désormais parisien, scrute sans peur l’intimité, sous les fusils de l’indifférence."