24 AOÛT 2018

L'Obs - Jérôme Garcin: Foxtrot

"De cette tragédie grecque transposée en Israël, Samuel Maoz tire non seulement un libelle allégorique (la ministre de la Culture de Netanhayou a déclaré que ce film "salissait l'image de l'armée"), mais aussi un objet de cinéma très singulier, couronné à la Mostra par le grand prix du jury. Au rythme d'un fox-trot, où l'on revient toujours à son point de départ, le réalisateur de Lebanon fait en effet danser la catastrophe et l'absurde, l'horreur et le burlesque, la mort et l'humour, la Torah et "Playboy". Et il fait monter la tension dramatique à un improbable checkpoint, situé en plein désert, où ne passent d'ordinaire que des chameaux hautains – une frontière qui semble séparer ici le réel de l'irréel. L'image, sophistiquée, ajoute à la force de ce film aussi dérangeant qu'hallucinant."

"De cette tragédie grecque transposée en Israël, Samuel Maoz tire non seulement un libelle allégorique (la ministre de la Culture de Netanhayou a déclaré que ce film "salissait l'image de l'armée"), mais aussi un objet de cinéma très singulier, couronné à la Mostra par le grand prix du jury. Au rythme d'un fox-trot, où l'on revient toujours à son point de départ, le réalisateur de Lebanon fait en effet danser la catastrophe et l'absurde, l'horreur et le burlesque, la mort et l'humour, la Torah et "Playboy". Et il fait monter la tension dramatique à un improbable checkpoint, situé en plein désert, où ne passent d'ordinaire que des chameaux hautains – une frontière qui semble séparer ici le réel de l'irréel. L'image, sophistiquée, ajoute à la force de ce film aussi dérangeant qu'hallucinant."