03 JUIN 2017

La Croix - Marie Soyeux: Une place sur la Terre

" Aucun n’est doué pour la parole et le film vibre de leurs silences, leur incroyable présence. Benoît Poelvoorde émeut dans cette interprétation en demi-teinte, face à une Ariane Labed (meilleure interprétation féminine à la Mostra de Venise en 2010) solaire et magnifique. Point de psychologie appuyée : leurs personnages ne s’expliquent pas. Ils gardent un mystère, nimbés d’un halo hermétique que seuls les clichés semblent pouvoir saisir. On les doit au célèbre photographe américain Michael Ackerman, que Fabienne Godet a sollicité pour donner au personnage d’Antoine une crédibilité artistique. Les photos en noir et blanc détonnent dans un film aux décors saturés de couleurs, inspirés par les tableaux de Hopper. (...) De l’observation au voyeurisme, il n’y a qu’un pas que le film questionne. Antoine prend ses clichés à la dérobée, mais respecte le silence de la doctorante en archéologie, fascinée par les vestiges enfouis sous les eaux. Chercher, ce serait déjà détruire."

" Aucun n’est doué pour la parole et le film vibre de leurs silences, leur incroyable présence. Benoît Poelvoorde émeut dans cette interprétation en demi-teinte, face à une Ariane Labed (meilleure interprétation féminine à la Mostra de Venise en 2010) solaire et magnifique. Point de psychologie appuyée : leurs personnages ne s’expliquent pas. Ils gardent un mystère, nimbés d’un halo hermétique que seuls les clichés semblent pouvoir saisir. On les doit au célèbre photographe américain Michael Ackerman, que Fabienne Godet a sollicité pour donner au personnage d’Antoine une crédibilité artistique. Les photos en noir et blanc détonnent dans un film aux décors saturés de couleurs, inspirés par les tableaux de Hopper. (...) De l’observation au voyeurisme, il n’y a qu’un pas que le film questionne. Antoine prend ses clichés à la dérobée, mais respecte le silence de la doctorante en archéologie, fascinée par les vestiges enfouis sous les eaux. Chercher, ce serait déjà détruire."