22 JUIN 2020

La Croix - Stéphane Dreyfus: Chico & Rita

" Ce film est narré « à la manière d’un boléro qui, dans la culture latino-américaine, raconte toujours des histoires d’amour déchirantes », explique Javier Mariscal, co-réalisateur et dessinateur de renom. Évocation nostalgique de cette période, Chico Rita multiplie les clins d’œil au cinéma de l’époque sans oublier d’évoquer les discriminations raciales dont étaient victimes les populations noires. Inspiré de la vie de Bebo Valdés, le film est né de la rencontre avec cet immense pianiste cubain qui a prêté sa voix au personnage de Chico. En 2000, grâce à son documentaire musical Calle 54, Fernando Trueba a relancé la carrière de cet artiste qui avait quitté Cuba pour la Suède au moment de la révolution castriste. Amoureux de « latin jazz », qui combine des rythmes latino-américains avec des harmonies de jazz, le cinéaste espagnol a voulu faire revivre à l’écran des musiciens célèbres comme Chano Pozo, Charlie Parker ou Nat King Cole. Il y parvient par la grâce d’une animation fluide et organique, dont le tempo est rythmé par une bande-son magnifique composée et enregistrée spécialement pour le film entre New York, La Havane et Madrid. Malgré une trame parfois un peu bancale, se dégage de ce mélodrame chaloupé un charme envoûtant où chaque dessin est lié à une note de musique."

" Ce film est narré « à la manière d’un boléro qui, dans la culture latino-américaine, raconte toujours des histoires d’amour déchirantes », explique Javier Mariscal, co-réalisateur et dessinateur de renom. Évocation nostalgique de cette période, Chico Rita multiplie les clins d’œil au cinéma de l’époque sans oublier d’évoquer les discriminations raciales dont étaient victimes les populations noires.

Inspiré de la vie de Bebo Valdés, le film est né de la rencontre avec cet immense pianiste cubain qui a prêté sa voix au personnage de Chico. En 2000, grâce à son documentaire musical Calle 54, Fernando Trueba a relancé la carrière de cet artiste qui avait quitté Cuba pour la Suède au moment de la révolution castriste. Amoureux de « latin jazz », qui combine des rythmes latino-américains avec des harmonies de jazz, le cinéaste espagnol a voulu faire revivre à l’écran des musiciens célèbres comme Chano Pozo, Charlie Parker ou Nat King Cole. Il y parvient par la grâce d’une animation fluide et organique, dont le tempo est rythmé par une bande-son magnifique composée et enregistrée spécialement pour le film entre New York, La Havane et Madrid. Malgré une trame parfois un peu bancale, se dégage de ce mélodrame chaloupé un charme envoûtant où chaque dessin est lié à une note de musique."