03 JUIN 2017

La Revue du cinéma - Didier Roth-Bettoni: Loin du Brésil

" La charité du regard n'est guère une caractéristique de l'écriture de Tilly. Son théâtre s'est toujours voulu et affirmé grinçant, grimaçant , sans complaisance envers les personnages qu'il fait s'agiter. De Charcuterie fine à Y'a bon Bamboula, il s'est ainsi toujours attaché à montrer, à exposer en pleine lumière et sans aucun jugement, toute les faiblesses, toutes les petitesses, toutes les bassesses de la nature humaine (...) Loin du Brésil, expressément écrit pour le cinéma (...) apparaît plus comme un film douloureux que cruel (...) Tilly ne cesse de pointer les égoïsmes de chacun, les lâchetés misérables de tous (...) les petits conformismes qui paralysent, les innombrables compromis qui étouffent, les minuscules comédies que l'on se joue à soi-même et qui défigurent (...) Il nous offre en prime de découvrir une Emmanuelle Riva aussi formidable qu'inattendue."

" La charité du regard n'est guère une caractéristique de l'écriture de Tilly. Son théâtre s'est toujours voulu et affirmé grinçant, grimaçant , sans complaisance envers les personnages qu'il fait s'agiter.
De Charcuterie fine à Y'a bon Bamboula, il s'est ainsi toujours attaché à montrer, à exposer en pleine lumière et sans aucun jugement, toute les faiblesses, toutes les petitesses, toutes les bassesses de la nature humaine (...)
Loin du Brésil, expressément écrit pour le cinéma (...) apparaît plus comme un film douloureux que cruel (...) Tilly ne cesse de pointer les égoïsmes de chacun, les lâchetés misérables de tous (...) les petits conformismes qui paralysent, les innombrables compromis qui étouffent, les minuscules comédies que l'on se joue à soi-même et qui défigurent (...) Il nous offre en prime de découvrir une Emmanuelle Riva aussi formidable qu'inattendue."