02 DÉCEMBRE 2020

Le Bleu du Miroir - François-Xavier Thuaud: Les Joueuses #paslàpourdanser

"(...) Le choix du très haut niveau est intéressant en cela qu’il expose le quotidien sans stress ni paillettes de ces femmes qui aspirent davantage au respect qu’à la gloire (et la reconnaissance financière qui l’accompagne). Le discours le plus fort vient de la galloise Jessica Fishlock, lors d’une conversation en séance de massage avec Ada Hegerberg (premier Ballon d’Or féminin de l’histoire) : les joueuses sont en quête de respect, au regard de leurs performances. L’égalité de traitement (médiatique, financier) passe avant tout par l’obtention d’une véritable considération. La star norvégienne accorde depuis longtemps discours et actes, se mettant notamment en marge de sa sélection nationale pour protester contre le manque d’investissement de la fédération. Le film met le doigt de manière subtile sur la question de l’égalité. Il relaie les revendications des joueuses, mais pour juste qu’elles soient, milite aussi pour un juste milieu. En filmant les joueuses à hauteur de femme, accessibles, s’amusant de leur relatif anonymat (scène très drôle dans une boutique de sport), entourées d’une ferveur respectueuse, la réalisatrice suggère que l’égalité serait tout aussi appréciée si la baudruche du football masculin se dégonflait un peu. (...)"

"(...) Le choix du très haut niveau est intéressant en cela qu’il expose le quotidien sans stress ni paillettes de ces femmes qui aspirent davantage au respect qu’à la gloire (et la reconnaissance financière qui l’accompagne). Le discours le plus fort vient de la galloise Jessica Fishlock, lors d’une conversation en séance de massage avec Ada Hegerberg (premier Ballon d’Or féminin de l’histoire) : les joueuses sont en quête de respect, au regard de leurs performances. L’égalité de traitement (médiatique, financier) passe avant tout par l’obtention d’une véritable considération. La star norvégienne accorde depuis longtemps discours et actes, se mettant notamment en marge de sa sélection nationale pour protester contre le manque d’investissement de la fédération. 

Le film met le doigt de manière subtile sur la question de l’égalité. Il relaie les revendications des joueuses, mais pour juste qu’elles soient, milite aussi pour un juste milieu. En filmant les joueuses à hauteur de femme, accessibles, s’amusant de leur relatif anonymat (scène très drôle dans une boutique de sport), entourées d’une ferveur respectueuse, la réalisatrice suggère que l’égalité serait tout aussi appréciée si la baudruche du football masculin se dégonflait un peu. (...)"

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