03 JUIN 2017

Le Figaro - Eric Neuhoff: Tirez la langue, Mademoiselle

" Dans un Paris qui ne dort jamais, Axelle Ropert filme un organe dont la science ne pénètre pas tous les mystères: le cœur. On l'entend. Ses battements s'accélèrent. Qui sait ? L'avenir n'est pas si gris. Avec une légèreté teintée de mélancolie à la Truffaut, la réalisatrice saupoudre son récit de détails gratuits, pas si anodins que ça, comme cette manie de sauter en chœur devant des portes automatiques ou cet ivrogne qui tombe périodiquement sur le trottoir. Clin d'œil au tapeur de Baisers volés, qui demandait sans cesse de l'argent à Léaud ? Le film zigzague, digresse, bondit, retombe sur ses pieds. La sagesse consiste de temps en temps à se sacrifier, à partir pour la province. Il y a de la modestie, là-dedans, une belle confiance dans les personnages. (...) Mlle Ropert, dont les admirations avaient de quoi effrayer, brode une jolie variation sur les sentiments fragiles, incertains."

" Dans un Paris qui ne dort jamais, Axelle Ropert filme un organe dont la science ne pénètre pas tous les mystères: le cœur. On l'entend. Ses battements s'accélèrent. Qui sait ? L'avenir n'est pas si gris. Avec une légèreté teintée de mélancolie à la Truffaut, la réalisatrice saupoudre son récit de détails gratuits, pas si anodins que ça, comme cette manie de sauter en chœur devant des portes automatiques ou cet ivrogne qui tombe périodiquement sur le trottoir. Clin d'œil au tapeur de Baisers volés, qui demandait sans cesse de l'argent à Léaud ? Le film zigzague, digresse, bondit, retombe sur ses pieds. La sagesse consiste de temps en temps à se sacrifier, à partir pour la province. Il y a de la modestie, là-dedans, une belle confiance dans les personnages. (...) Mlle Ropert, dont les admirations avaient de quoi effrayer, brode une jolie variation sur les sentiments fragiles, incertains."