03 JUIN 2017

Le Mensuel du cinéma - Didier Roth-Bettoni: Cible émouvante

" Pierre Salvadori joue la carte de la dérision et de l’humour à froid pour cette histoire qui s’amuse à mettre un terme à toutes les habitudes de ses personnages, à remettre en cause toutes les situations acquises, à pousser à l’extrême toutes les conventions du genre. Le tueur est ainsi un quinquagénaire discret, aussi intrépide dans ses actions d’éclat que soumis à sa terrible maman (Patachou, dans un rôle rappelant la Françoise Rosay du Cave se rebiffe), un être sans sexualité troublé tout d’un coup à la fois par la fragilité fruste de son protégé et la sensualité rayonnante de sa future victime. Après un début particulièrement immoral, prometteur et savoureux — en premier lieu l’apparition de Marie Trintignant en voleuse sans complexe —, Cible émouvante glisse malheureusement vers une espèce de systématisme des effets comiques, de formule replète, et ne doit son salut final qu’aux qualités d’une interprétation dominée par Jean Rochefort dans un registre qu’il connaît bien et la grâce de Marie Trintignant."

" Pierre Salvadori joue la carte de la dérision et de l’humour à froid pour cette histoire qui s’amuse à mettre un terme à toutes les habitudes de ses personnages, à remettre en cause toutes les situations acquises, à pousser à l’extrême toutes les conventions du genre. Le tueur est ainsi un quinquagénaire discret, aussi intrépide dans ses actions d’éclat que soumis à sa terrible maman (Patachou, dans un rôle rappelant la Françoise Rosay du Cave se rebiffe), un être sans sexualité troublé tout d’un coup à la fois par la fragilité fruste de son protégé et la sensualité rayonnante de sa future victime. Après un début particulièrement immoral, prometteur et savoureux — en premier lieu l’apparition de Marie Trintignant en voleuse sans complexe —, Cible émouvante glisse malheureusement vers une espèce de systématisme des effets comiques, de formule replète, et ne doit son salut final qu’aux qualités d’une interprétation dominée par Jean Rochefort dans un registre qu’il connaît bien et la grâce de Marie Trintignant."