07 JUIN 2017

Le Monde - Jean-Luc Douin: Quelques jours en septembre

"Quelques jours en septembre ne peut pas être classé dans quelque genre que ce soit, sauf celui-ci : le genre de film que réalise un romancier amoureux des mots comme peu, le premier exercice de mise en scène d'un scénariste féru de lectures, ayant beaucoup rêvé devant décors, actrices et langues étrangères et désireux d'imaginer une intrigue ténébreuse (quoique...) aux alentours d'un certain 11-Septembre, pour sous-entendre que ce qui se passa ce jour-là dépasse le cadre de Manhattan.(...) Ce qui enchante ici, c'est le bonheur de Santiago Amigorena à faire du cinéma, cadrer le chat qui lape l'hémoglobine, montrer des gens faisant des bêtises dans le noir, maltraiter des téléphones portables. Sa jouissance à filmer Binoche en train de faire coin-coin, s'offrir une tirade drolatique contre les Américains, qui ont le tort, entre autres, d'aimer Arnold Schwarzenegger. Le plaisir de filmer Venise sans clichés, de faire se côtoyer mystère et joie de vivre"

"Quelques jours en septembre ne peut pas être classé dans quelque genre que ce soit, sauf celui-ci : le genre de film que réalise un romancier amoureux des mots comme peu, le premier exercice de mise en scène d'un scénariste féru de lectures, ayant beaucoup rêvé devant décors, actrices et langues étrangères et désireux d'imaginer une intrigue ténébreuse (quoique...) aux alentours d'un certain 11-Septembre, pour sous-entendre que ce qui se passa ce jour-là dépasse le cadre de Manhattan.(...)

Ce qui enchante ici, c'est le bonheur de Santiago Amigorena à faire du cinéma, cadrer le chat qui lape l'hémoglobine, montrer des gens faisant des bêtises dans le noir, maltraiter des téléphones portables. Sa jouissance à filmer Binoche en train de faire coin-coin, s'offrir une tirade drolatique contre les Américains, qui ont le tort, entre autres, d'aimer Arnold Schwarzenegger. Le plaisir de filmer Venise sans clichés, de faire se côtoyer mystère et joie de vivre"