03 JANVIER 2020

Le Nouvel Observateur - Jérôme Garcin: Late Night

"L’impériale Katherine Newbury (Emma Thompson) a 56 ans et son « late-night show » télévisé commence à sentir le vieux. Sa patronne lui annonce d’ailleurs que, au vu de la courbe descendante des audiences, elle va mettre un terme à son émission. Mais l’Anglaise qui a réussi à New York se rebiffe. Elle sort les griffes à la manière, léonine, de Meryl Streep dans « Le diable s’habille en Prada ». Afin de conserver son titre, son fauteuil et son empire sur un bureau exclusivement masculin, la reine Katherine s’adjoint les services d’une jeune femme d’origine indienne, Molly Patel, qui travaillait dans une usine chimique et dont, après l’avoir ignorée, elle attend qu’elle lui apporte des textes drôles, incisifs et modernes. Mindy Kaling, qui joue (très bien) Molly et signe le scénario, raconte ici sa propre histoire : ex-stagiaire à la télé, elle est en effet la première femme de couleur à avoir écrit pour une sitcom à succès (« The Office ») avant de triompher sur scène avec « The Mindy Project ». Réalisé dans le style efficace des séries, ce premier long-métrage cruel et souvent hilarant donne à Emma Thompson, « un peu trop vieille, un peu trop blanche » (dixit Molly), un rôle exaspérant et émouvant dont l’actrice de « Retour à Howards End » tire le meilleur profil et le meilleur profit."

"L’impériale Katherine Newbury (Emma Thompson) a 56 ans et son « late-night show » télévisé commence à sentir le vieux. Sa patronne lui annonce d’ailleurs que, au vu de la courbe descendante des audiences, elle va mettre un terme à son émission. Mais l’Anglaise qui a réussi à New York se rebiffe. Elle sort les griffes à la manière, léonine, de Meryl Streep dans « Le diable s’habille en Prada ». Afin de conserver son titre, son fauteuil et son empire sur un bureau exclusivement masculin, la reine Katherine s’adjoint les services d’une jeune femme d’origine indienne, Molly Patel, qui travaillait dans une usine chimique et dont, après l’avoir ignorée, elle attend qu’elle lui apporte des textes drôles, incisifs et modernes. Mindy Kaling, qui joue (très bien) Molly et signe le scénario, raconte ici sa propre histoire : ex-stagiaire à la télé, elle est en effet la première femme de couleur à avoir écrit pour une sitcom à succès (« The Office ») avant de triompher sur scène avec « The Mindy Project ». Réalisé dans le style efficace des séries, ce premier long-métrage cruel et souvent hilarant donne à Emma Thompson, « un peu trop vieille, un peu trop blanche » (dixit Molly), un rôle exaspérant et émouvant dont l’actrice de « Retour à Howards End » tire le meilleur profil et le meilleur profit."