03 JUIN 2017

Libération - Michel Braudeau: Tandem

"Ce qui est le plus beau dans ce duo de grands acteur (Jugnot, perruqué et sans moustache, est d'un naturel parfait, brave, dévoué, un peu tarte, tellement moins simple qu’il n’y paraît ; Rochefort, le calamistré, la paupière basse, le mépris aux lèvres, hypocrite et mégalomane), c’est la douce haine qui se dégage à l'égard du genre humain, présenté il est vrai sous son jour le plus niais et noir. On n’osait pas espérer une aussi tendre et cruelle lucidité de l’auteur des Bronzés. Leconte a dû en voir de toutes les couleurs avant de pouvoir nous confier cette vision au grain sombre et épais, en scope couleur, sur les coulisses du petit théâtre de l’homme, mais il a fait un chef-d’œuvre. (...) Rochefort et Jugnot, en tout cas, et Patrice Leconte avec eux, grâce à eux et pour eux, rendent un hommage superbe et inespéré au cinéma italien rose-amer, celui de Scola ou des premiers Fellini. Encore."

"Ce qui est le plus beau dans ce duo de grands acteur (Jugnot, perruqué et sans moustache, est d'un naturel parfait, brave, dévoué, un peu tarte, tellement moins simple qu’il n’y paraît ; Rochefort, le calamistré, la paupière basse, le mépris aux lèvres, hypocrite et mégalomane), c’est la douce haine qui se dégage à l'égard du genre humain, présenté il est vrai sous son jour le plus niais et noir. On n’osait pas espérer une aussi tendre et cruelle lucidité de l’auteur des Bronzés. Leconte a dû en voir de toutes les couleurs avant de pouvoir nous confier cette vision au grain sombre et épais, en scope couleur, sur les coulisses du petit théâtre de l’homme, mais il a fait un chef-d’œuvre. (...)

Rochefort et Jugnot, en tout cas, et Patrice Leconte avec eux, grâce à eux et pour eux, rendent un hommage superbe et inespéré au cinéma italien rose-amer, celui de Scola ou des premiers Fellini. Encore."