03 JUIN 2017

Starfix - Nicolas Boukhrief: Max mon amour

" Max mon amour est un vrai film romantique, tout en pudeur et demi-teinte (…) quel scénario admirable qui, dès les premières minutes, pose ses bases sans passer par les détours vicieux du suspens, propres à ce genre de thème inhabituel. Max mon amour c'est d'emblée la structure du triangle, sans mensonges médiocres et cachotteries de couples bourgeois. La femme, l'époux, l'amant. Ce résumé sied à ravir au film d'Oshima. Que l'amant soit un singe ouvre seulement le champ des possibilités. On peut le tuer sans risquer la prison. On peut douter qu'il saute vraiment sa femme. On peut ne pas croire en son amour. On peut supposer qu'il n'est qu'une folie dont elle se passera avec le temps. On peut refuser l'absurde apparent de la situation. On peut passer par mille et mille états d'âmes, caricatures grotesques des sentiments égoïstes et mesquins du mari jaloux. C'est dire de Max mon amour qu'il est, avant même d'être un récit sur le mélange des espèces, un authentique film féministe. Car l'arriéré dans l'histoire, l'attardé qui doit gravir une à une les marches de la liberté et de la tolérance, c'est bien le mari (…) Oshima, en optant pour une mise en scène dénuée de toute exubérance, pour un visuel dépouillé et, quoi qu'on en dise, extrêmement oriental dans la justesse de son ornementation, nous propose plutôt une sorte de chronique utopiste du comportement humain idéal. Une rêverie d'hommes intelligents, qui aimeraient bien voir l'homme tout court repousser un peu ses barrières ..."

" Max mon amour est un vrai film romantique, tout en pudeur et demi-teinte (…) quel scénario admirable qui, dès les premières minutes, pose ses bases sans passer par les détours vicieux du suspens, propres à ce genre de thème inhabituel. Max mon amour c'est d'emblée la structure du triangle, sans mensonges médiocres et cachotteries de couples bourgeois. La femme, l'époux, l'amant. Ce résumé sied à ravir au film d'Oshima. Que l'amant soit un singe ouvre seulement le champ des possibilités. On peut le tuer sans risquer la prison. On peut douter qu'il saute vraiment sa femme. On peut ne pas croire en son amour. On peut supposer qu'il n'est qu'une folie dont elle se passera avec le temps. On peut refuser l'absurde apparent de la situation. On peut passer par mille et mille états d'âmes, caricatures grotesques des sentiments égoïstes et mesquins du mari jaloux. C'est dire de Max mon amour qu'il est, avant même d'être un récit sur le mélange des espèces, un authentique film féministe. Car l'arriéré dans l'histoire, l'attardé qui doit gravir une à une les marches de la liberté et de la tolérance, c'est bien le mari (…)

Oshima, en optant pour une mise en scène dénuée de toute exubérance, pour un visuel dépouillé et, quoi qu'on en dise, extrêmement oriental dans la justesse de son ornementation, nous propose plutôt une sorte de chronique utopiste du comportement humain idéal. Une rêverie d'hommes intelligents, qui aimeraient bien voir l'homme tout court repousser un peu ses barrières ..."