07 JUIN 2017

Télérama - Bernard Génin: L' Année Juliette

" Philippe Le Guay illustre une idée très proustienne : le rêve est plus fort que la réalité. Et l'on n'est jamais comblé lorsqu'on caresse trop à l'avance l'espoir de vivre un moment de bonheur. Tout cela nous est dit légèrement, au son d'un concerto de Mozart et sur le ton de la comédie. N'empêche la gravité rôde. Autour de Camille, tout le monde souffre de mal aimer. Et la scène dans laquelle il tente d'habiller une amie avec l'une des "robes de Juliette" , amoureusement choisies dans une boutique, est bien troublante. Pendant un bref moment, Camille devient le cousin lointain de James Stewart dans Vertigo (Sueurs froides), d'Hitchcock. Vertige furtif, que Fabrice Luchini traduit à merveille. Oeil pétillant, visage angélique, regard têtu, il nous fait accepter dans un sourire la mauvaise foi désarmante de Camille. Pour ses admirateurs : un véritable récital."

" Philippe Le Guay illustre une idée très proustienne : le rêve est plus fort que la réalité. Et l'on n'est jamais comblé lorsqu'on caresse trop à l'avance l'espoir de vivre un moment de bonheur. Tout cela nous est dit légèrement, au son d'un concerto de Mozart et sur le ton de la comédie. N'empêche la gravité rôde.
Autour de Camille, tout le monde souffre de mal aimer. Et la scène dans laquelle il tente d'habiller une amie avec l'une des "robes de Juliette" , amoureusement choisies dans une boutique, est bien troublante. Pendant un bref moment, Camille devient le cousin lointain de James Stewart dans Vertigo (Sueurs froides), d'Hitchcock.
Vertige furtif, que Fabrice Luchini traduit à merveille. Oeil pétillant, visage angélique, regard têtu, il nous fait accepter dans un sourire la mauvaise foi désarmante de Camille. Pour ses admirateurs : un véritable récital."