03 JUIN 2017

Télérama - Frédéric Strauss: Rendez-vous à Kiruna

" A peine a-t-il commencé qu'on l'imagine déjà, ce road movie de la franco-suédoise Anna Novion. Son architecte au coeur de pierre, on sait qu'il s'adoucira, et trouvera l'émotion au bout du chemin. Il a le visage de Jean-Pierre Darroussin, alors comment ne finirait-on pas par l'aimer ? C'est à un rendez-vous en terre connue que semble nous convier la réalisatrice. Mais, au fil du trajet, les rencontres qui se nouent surprennent. Une réalité nouvelle s'installe, filmée en toute liberté. Même l'autostoppeur qu'embarque Darroussin n'est pas clairement un fils de substitution. Sans crier gare, les repères du monde familier changent, et sans rien souligner, Anna Novion nous entraîne ailleurs. Dans sa part suédoise, déjà explorée avec Les Grandes Personnes (2008), la réalisatrice puise un sens différent des relations humaines, un autre rapport au collectif et à la solitude. Elle multiplie les portraits d'hommes, jeunes ou vieux, confrontés à une place vide dans leur existence. Une place où la sensiblerie ne s'engouffre pas. C'est une autre émotion qui naît, intime, au milieu des grands espaces. Une belle surprise finalement."

" A peine a-t-il commencé qu'on l'imagine déjà, ce road movie de la franco-suédoise Anna Novion. Son architecte au coeur de pierre, on sait qu'il s'adoucira, et trouvera l'émotion au bout du chemin. Il a le visage de Jean-Pierre Darroussin, alors comment ne finirait-on pas par l'aimer ? C'est à un rendez-vous en terre connue que semble nous convier la réalisatrice.

Mais, au fil du trajet, les rencontres qui se nouent surprennent. Une réalité nouvelle s'installe, filmée en toute liberté. Même l'autostoppeur qu'embarque Darroussin n'est pas clairement un fils de substitution. Sans crier gare, les repères du monde familier changent, et sans rien souligner, Anna Novion nous entraîne ailleurs. Dans sa part suédoise, déjà explorée avec Les Grandes Personnes (2008), la réalisatrice puise un sens différent des relations humaines, un autre rapport au collectif et à la solitude. Elle multiplie les portraits d'hommes, jeunes ou vieux, confrontés à une place vide dans leur existence. Une place où la sensiblerie ne s'engouffre pas. C'est une autre émotion qui naît, intime, au milieu des grands espaces. Une belle surprise finalement."