03 JUIN 2017

Télérama - Jacques Morice: Tirez la langue, Mademoiselle

"Une comédie romantique ? Pas tout à fait. Du romantisme spirituel, plutôt, défendu avec ferveur, contre vents et marées. Sans rien de niais ni de doucereux. La réa­lisatrice Axelle Ropert affectionne davantage l'expressivité que le réalisme, sans être pour autant déconnectée du quotidien. (...) Après La Famille Wolberg, ce deuxième long métrage d'Axelle Ropert, tout aussi réussi et original, papillonne d'une audace à l'autre. En balayant la psychologie et le naturalisme pour peaufiner une forme de mystère cristallin, facétieux et gracieux. Il est pourtant question de choses graves — la maladie, la solitude, l'anxiété —, mais cette gravité ne pèse jamais. (...) Une extrême sensibilité voilée d'élégance : c'est ce qui séduit dans la chronique de ce triangle amoureux, qui mêle action et rêverie, en s'appuyant sur la facture littéraire des dialogues. La joie et la tristesse vont de pair, le ­bonheur des uns faisant le malheur des autres. Point de cruauté volontaire ici. La devise de Tirez la langue, Mademoiselle, émaillé de ping-pong réel comme verbal, pourrait bien être : du fair-play, en toute chose !"

"Une comédie romantique ? Pas tout à fait. Du romantisme spirituel, plutôt, défendu avec ferveur, contre vents et marées. Sans rien de niais ni de doucereux. La réa­lisatrice Axelle Ropert affectionne davantage l'expressivité que le réalisme, sans être pour autant déconnectée du quotidien. (...) Après La Famille Wolberg, ce deuxième long métrage d'Axelle Ropert, tout aussi réussi et original, papillonne d'une audace à l'autre. En balayant la psychologie et le naturalisme pour peaufiner une forme de mystère cristallin, facétieux et gracieux. Il est pourtant question de choses graves — la maladie, la solitude, l'anxiété —, mais cette gravité ne pèse jamais. (...) Une extrême sensibilité voilée d'élégance : c'est ce qui séduit dans la chronique de ce triangle amoureux, qui mêle action et rêverie, en s'appuyant sur la facture littéraire des dialogues. La joie et la tristesse vont de pair, le ­bonheur des uns faisant le malheur des autres. Point de cruauté volontaire ici. La devise de Tirez la langue, Mademoiselle, émaillé de ping-pong réel comme verbal, pourrait bien être : du fair-play, en toute chose !"