03 JUIN 2017

Télérama - Louis Guichard: Liberté-Oléron

" ... Le bateau défectueux sera à la fois le principal foyer comique du film et le révélateur de la défaillance paternelle, puisque l'écart ne cesse de grandir entre l'apparence de maîtrise que ce père à l'ancienne veut donner aux siens et la réalité, de plus en plus retorse et humiliante pour lui. Le film le plus personnel de Bruno Podalydès (Dieu seul me voit, Le Mystère de la chambre jaune) navigue élégamment entre les registres, du burlesque tatiesque au verbe grinçant, du comique familial au rire jaune, de la notation émouvante à l'humour vitriolé. Particulièrement délectable est la propension du cinéaste à malmener en profondeur le personnage central, incarné par son frère Denis. Et ce jusqu'à une traversée pathétique, sauvage, à la limite du cinéma d'horreur. Pour devenir adulte, il faut savoir tuer ses parents. Symboliquement, s'entend. Dans la galaxie Podalydès, c'est déjà bien engagé : avec Liberté-Oléron, le père est mis KO. Symboliquement. Et joyeusement."

" ... Le bateau défectueux sera à la fois le principal foyer comique du film et le révélateur de la défaillance paternelle, puisque l'écart ne cesse de grandir entre l'apparence de maîtrise que ce père à l'ancienne veut donner aux siens et la réalité, de plus en plus retorse et humiliante pour lui.

Le film le plus personnel de Bruno Podalydès (Dieu seul me voit, Le Mystère de la chambre jaune) navigue élégamment entre les registres, du burlesque tatiesque au verbe grinçant, du comique familial au rire jaune, de la notation émouvante à l'humour vitriolé. Particulièrement délectable est la propension du cinéaste à malmener en profondeur le personnage central, incarné par son frère Denis. Et ce jusqu'à une traversée pathétique, sauvage, à la limite du cinéma d'horreur.

Pour devenir adulte, il faut savoir tuer ses parents. Symboliquement, s'entend. Dans la galaxie Podalydès, c'est déjà bien engagé : avec Liberté-Oléron, le père est mis KO. Symboliquement. Et joyeusement."