07 JUIN 2017

Télérama - Marine Landrot: Brodeuses

" ... un premier film atypique, cousu de fils changeants, de toutes les couleurs et de toutes les matières, qu'Eléonore Faucher a fabriqué comme un oiseau fait son nid, picorant des brins de banalité, des fétus de tristesse, des grains de rêverie. Digne et atemporelle, son héroïne a l'air de voyager à travers les époques. Belle comme une Vierge de la Renais­sance, elle peut s'assombrir comme une héroïne de Zola, ou s'illuminer sous son turban bleu, telle La Jeune Fille à la perle, de Vermeer. Cette esthétique ondoyante charge le film de mystère. Que doit-on cacher, que doit-on montrer, que doit-on regarder en face ? Ce n'est pas à nous de décider. La vie est pleine de basculements irrémédiables qui se chargent de prendre les décisions à notre place, semble croire Eléonore Faucher. Mais il ne tient qu'à nous de considérer ces catastrophes comme des renaissances."

" ... un premier film atypique, cousu de fils changeants, de toutes les couleurs et de toutes les matières, qu'Eléonore Faucher a fabriqué comme un oiseau fait son nid, picorant des brins de banalité, des fétus de tristesse, des grains de rêverie. Digne et atemporelle, son héroïne a l'air de voyager à travers les époques. Belle comme une Vierge de la Renais­sance, elle peut s'assombrir comme une héroïne de Zola, ou s'illuminer sous son turban bleu, telle La Jeune Fille à la perle, de Vermeer.

Cette esthétique ondoyante charge le film de mystère. Que doit-on cacher, que doit-on montrer, que doit-on regarder en face ? Ce n'est pas à nous de décider. La vie est pleine de basculements irrémédiables qui se chargent de prendre les décisions à notre place, semble croire Eléonore Faucher. Mais il ne tient qu'à nous de considérer ces catastrophes comme des renaissances."