03 JUIN 2017

Télérama - Pierre Murat: Le Premier venu

" ... une fois de plus, Doillon nous entraîne dans un de ces marivaudages légers et tragiques - plus léger que tragique, cette fois -, où la caméra semble dessiner une chorégraphie sinueuse autour d'êtres qui se filent et se défilent, se traquent et troquent leur mal de vivre pour quelques pauses. Bouffées de tendresse qui leur servent d'oxygène. Doillon ne peut s'empêcher, évidemment, de céder à l'un de ses péchés mignons : des affrontements à répétition, ressassés à l'extrême et, parfois, sans raison. Il a aussi donné libre cours à un burlesque que seuls ses fans fervents savaient déceler dans certains de ses films. Réussite inégale... Restent la finesse, l'intelligence et l'élégance. Notamment lors de ce dénouement, épuré comme du Racine. Ou dans ce moment radieux, où le regard insistant de la fille fait, soudain, rougir le voyou fragile. "

" ... une fois de plus, Doillon nous entraîne dans un de ces marivaudages légers et tragiques - plus léger que tragique, cette fois -, où la caméra semble dessiner une chorégraphie sinueuse autour d'êtres qui se filent et se défilent, se traquent et troquent leur mal de vivre pour quelques pauses. Bouffées de tendresse qui leur servent d'oxygène. Doillon ne peut s'empêcher, évidemment, de céder à l'un de ses péchés mignons : des affrontements à répétition, ressassés à l'extrême et, parfois, sans raison. Il a aussi donné libre cours à un burlesque que seuls ses fans fervents savaient déceler dans certains de ses films. Réussite inégale... Restent la finesse, l'intelligence et l'élégance. Notamment lors de ce dénouement, épuré comme du Racine. Ou dans ce moment radieux, où le regard insistant de la fille fait, soudain, rougir le voyou fragile. "