03 JUIN 2017

Télérama - Pierre Murat: Le Troisième homme

" ... un monde où tout est inversé. Le paradis gît désormais en bas, dans les abysses, et c'est l'enfer qui trône en haut, au ciel. Les cadrages presque toujours penchés de Reed, la photo fantomatique de Robert Krasker et la musique, obsédante et ironique, d'Anton Karas, accentuent l'épouvante de ce monde nouveau, où les morts, comme Harry Lime, font semblant de l'être, mais le sont plus qu'ils ne le croient, en fait, puisque ne subsiste plus, en eux, la moindre parcelle d'humanité. C'est l'ère des monstres froids, brillants d'intelligence, totalement fascinants par l'ampleur même de leur cynisme (...) un dénouement splendide, l'un des plus mélancoliques de l'histoire du cinéma."

" ... un monde où tout est inversé. Le paradis gît désormais en bas, dans les abysses, et c'est l'enfer qui trône en haut, au ciel. Les cadrages presque toujours penchés de Reed, la photo fantomatique de Robert Krasker et la musique, obsédante et ironique, d'Anton Karas, accentuent l'épouvante de ce monde nouveau, où les morts, comme Harry Lime, font semblant de l'être, mais le sont plus qu'ils ne le croient, en fait, puisque ne subsiste plus, en eux, la moindre parcelle d'humanité.
C'est l'ère des monstres froids, brillants d'intelligence, totalement fascinants par l'ampleur même de leur cynisme (...) un dénouement splendide, l'un des plus mélancoliques de l'histoire du cinéma."