03 JUIN 2017

Transfuge - Damien Aubel: The Immigrant

" Qu'est-ce qui migre, dans The Immigrant ? Un visage, d'abord, celui de Marion Cotillard, quittant la surface de l'écran, venant impressionner la rétine et la mémoire du spectateur. « Inoubliable » : l'adjectif est un tic paresseux de discussions d'aprèsséance, soit, mais jamais il n'aura résonné avec autant de force que dans le dernier opus de James Gray, élégiaque, baigné d'ocre, nimbé de la lumière pulvérulente et mordorée du New York de 1921. (...) La mise en scène de James Gray fait de cet argument mélodramatique un écrin pour son actrice. Inoubliable, donc, d'abord ce visage : la « môme » exaspérante est devenue une icône, au sens religieux du terme, un foyer vibratile d'énergie ; un brasier émotionnel circonscrit à quelques centimètres celui-ci, pour ce visage flottant sur les nappes atmosphériques de la lumière de Darius Khondji, proche de l'intensité d'un gros plan sur une actrice d'un Griffith ou d'un Dreyer. "

" Qu'est-ce qui migre, dans The Immigrant ? Un visage, d'abord, celui de Marion Cotillard, quittant la surface de l'écran, venant impressionner la rétine et la mémoire du spectateur. « Inoubliable » : l'adjectif est un tic paresseux de discussions d'aprèsséance, soit, mais jamais il n'aura résonné avec autant de force que dans le dernier opus de James Gray, élégiaque, baigné d'ocre, nimbé de la lumière pulvérulente et mordorée du New York de 1921. (...)

La mise en scène de James Gray fait de cet argument mélodramatique un écrin pour son actrice. Inoubliable, donc, d'abord ce visage : la « môme » exaspérante est devenue une icône, au sens religieux du terme, un foyer vibratile d'énergie ; un brasier émotionnel circonscrit à quelques centimètres celui-ci, pour ce visage flottant sur les nappes atmosphériques de la lumière de Darius Khondji, proche de l'intensité d'un gros plan sur une actrice d'un Griffith ou d'un Dreyer. "