28 FÉVRIER 2011

Vincent Cassel : "Le film aura une portée sociale... déjà sur moi"

"L'ampleur du problème social ne m'est en fait apparu concrètement qu'une fois sur place, dans la cité", avoue l'acteur qui ajoute : "Nous sommes responsables de la colère des gens parqués."

Vincent Cassel, qui êtes-vous dans La Haine?La Haine...

Quel a été votre apport au scénario ou aux dialogues?Divers et non homologué.

Comment avez-vous rencontré Mathieu Kassovitz ; comment avez-vous travaillé ensemble ?On a le même vélo et la même passion pour le Tibet. Nous nous sommes rencontrés au cours du "Royal Hymalayan Mountain Bike Passion Raid" il y a sept ans. Nos rapports avec Saïd, Hubert et Mathieu étaient proches, chaleureux, tendus, enrichissants.C'était en fait ma vraie "première fois". Ce sera inoubliable et j'espère réciproque.

Comment s'est déroulé le tournage dans la cité ?Bien, quand on sait que la situation là-bas se dégrade de plus en plus. Le schéma est en fait assez simple et le même dans toutes les métropoles occidentales : les générations antérieures ont fait d'énormes erreurs dont les répercussions nous touchent tous aujourd'hui. Aucun programme ne propose le renforcement de l'éducation dans les ghettos ; au contraire, les autorités publiques les rejettent. Nous sommes responsables de la colère des gens parqués. Je pense que tant qu'un pays, un groupe ou n'importe quel individu refuse d'assumer et de regarder ses erreurs en face, les choses ne peuvent que pourrirent. Chaque génération n'est elle pas responsable pour elle même ?

La portée sociale de La Haine a t-elle un sens pour vous ?Je ne sais pas ce que le film véhiculera, c'est une fiction, un spectacle... N'étant qu'acteur et non auteur, j'ai pu aborder un rôle et une histoire sans être "engagé". L'ampleur du problème social ne m'est en fait apparu concrètement qu'une fois sur place ; en cela on peut dire que le tournage de La Haine aura eu une portée sociale, en tout cas, à mon niveau...