Alain Mazars

Réalisation - Scénario - Montage

Biographie

Profondément habité par la Chine et ses coutumes, Alain Mazars signe des films qui ne veulent pas en dévoiler les mystères mais qui racontent, au contraire, le rapport de fascination qu'entretient le cinéaste avec un monde secret.

Des études de chinois et un compagnonnage de plus quinze ans avec la Chine ont marqué la vie et l’œuvre de ce cinéaste trop rare, à l’écriture personnelle et puissamment poétique. Avec Printemps perdu (1990), il signe un film beau et subtil comme une estampe. Sous un titre à la Ozu, cette histoire d’amour fou vécue par un chanteur d’opéra chinois révèle la familiarité de l’auteur avec une culture à la fois fascinante et déroutante pour un occidental. Dans Ma Sœur chinoise (1994), on suit un instituteur (Alain Bashung, halluciné) envoyé chez des coopérants français en Chine.
 Les histoires s'entremêlent, réel et imaginaire se mêlent, l’atmosphère onirique envoûte.... Alain Mazars excelle à filmer ces faux-semblants d’un pays qui prend les apparences d'un labyrinthe enchanté mais aussi piégé. Avec une pudeur et une délicatesse extrêmes, il poursuit une démarche exigeante et hautement singulière. Amoureusement, et sans concession, il reste le seul cinéaste occidental à être vraiment « entré dans l'idée de la Chine ».