Hiner Saleem

Réalisation - Scénario - Producteur

Biographie

Au début des années 80, il fuit l'Irak et s'installe à Florence où il poursuit ses études et peint des croquis pour les touristes. Quelques années plus tard, il s'établit à Paris où, tout en étant actif dans diverses associations kurdes, il travaille à l'Institut kurde de Paris et continue à peindre. Enfant, Hiner Saleem s'est juré de faire parler kurde les "machines" (la télévision et le cinéma) qui l'enchantaient.

Il tourne son premier film en 1992, Un bout de frontière, mais les bombardements l’empêcheront d’achever ce premier essai. Gillo Pontecorvo présentera la même année ces images à la Mostra de Venise en tant que « film inachevé » ce qui lui permettra de trouver les financements nécessaires pour son film suivant, Vive la mariée… Et la libération du Kurdistan, comédie dans laquelle il retrace la vie d'un militant kurde réfugié à Paris. Il signe ensuite un drame aux résonnances autobiographiques, Passeurs de rêves, puis Vodka Lemon, Prix du meilleur film (Controcorrente), au festival de Venise 2003. Il publie la même année son livre autobiographique Le Fusil de mon père aux Editions du Seuil, traduit dans une vingtaine de langues. Après la chute de Saddam Hussein, Hiner Saleem s'empresse de tourner de nouveau au Kurdistan irakien. Son long-métrage, Kilomètre zéro, est présenté en sélection officielle à Cannes en 2005. Suit, en 2007, la sortie de Dol ou la vallée des tambours présenté au festival de Berlin. Il dirige Michel Piccoli dans Les Toits de Paris (Léopard d’or du Meilleur comédien à Locarno) et tourne Si tu meurs, je te tue en 2011. En 2013, il présente My Sweet Pepper Land en sélection officielle Un Certain Regard à Cannes. En 2015, son film La Robe serrée sera bloquée par la Turquie et en 2019, il sort Qui a tué Lady Winsley?