Tonie Marshall

Réalisation - Scénario

Biographie

Née en 1951, Tonie Marshall avait imposée une silhouette comique très originale dans le cinéma français des années 70 et 80 ( dans des comédies d'auteur subtiles telles "La Campagne de Cicéron" de Gérard frot Coutaz comme les potacheries burlesques des "Sous doués" de Claude Zidi) lorsqu'elle devint réalisatrice avec "Pentimento" (1989) offrant à Antoine de Caunes un premier rôle au cinéma. Mais c'est avec une vieille complice, Anémone (avec qui elle avait partagé l'affiche au café-théâtre), qu'elle trouve et impose un ton vraiment original dans "Pas très catholique" puis "Enfants de salaud". Elle poursuit de façon fructueuse son exploration intime du comique avec Nathalie Baye : quatre films ensemble, dont leur plus grand succès "Vénus beauté (institut)"...

D’abord comédienne, la fille de Micheline Presle s’est baladée chez Jean-Michel Ribes dans les inoubliables séries télévisées Merci Bernard ! et Palace. Après quelques films dispensables et des apparitions remarquées comme dans Beau temps mais orageux en fin de journée de Gérard Frot-Coutaz (1985), elle passe à la réalisation avec Pentimento (1989). Elle reçoit la reconnaissance de la presse en 1994 avec son deuxième film, Pas très catholique, et celle du public, en 1999, avec son quatrième, Vénus Beauté (institut). Elle en tirera une série pour la télévision six ans plus tard, Vénus & Apollon. Proche des comédiennes Anémone ou Nathalie Baye pour qui elle écrit des rôles sur mesure, elle les dirige ensemble dans son troisième long métrage, Enfants de salaud (1996) avant de mettre en scène Catherine Deneuve dans Au plus près du Paradis (2002), une comédie romantique tournée à New York et rendant hommage à Elle et lui de Leo Mc Carey. Fantaisiste à l’humour décalé, peintre de la femme, ses thèmes de prédilection sont la filiation, l’hérédité, la fidélité aux autres et à soi-même. Dans ses scénarios, elle s’inspire de phénomènes sociologiques comme le télé-achat dans France Boutique (2003), ou de personnages de l’actualité comme Christine Deviers-Joncour, dans Passe-passe (2008) où elle retrouve Nathalie Baye, lui offrant le rôle d'une femme portée sur la politique... et l’escroquerie.