Le XIXe siècle s'éteint mais Amélie, jeune orpheline montée à Paris, ne vit que dans un seul temps, celui de son amour exclusif pour Alain, son cousin, auprès de qui elle a grandi au Mont Saint-Michel. Mais lui se sent prisonnier de l'île et ne rêve que d'être en mer, jusqu'au jour où une coquette "étrangère" le séduit et provoque la lente agonie silencieuse d'Amélie, rongée de langueur mélancolique. Une oeuvre secrète, observation d'êtres trop sensibles, détruits par l'invisible violence de leur condition de vie. Le deuxième film de Michel Drach, auteur des "Violons du Bal" et "Elise ou la vraie vie", est déjà tendu par cette obsession du cinéaste à dépeindre et défendre des personnages injustement brimés.

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Critiques (4)

  • La Saison cinématographique - François Chevassu: Amélie ou le temps d'aimer
    " Le Mont Saint-Michel lui a inspiré des plans dans lesquels on sent sourdre une âme de poète sensible et nostalgique (...)"

  • L'Echo de la bourse (Bruxelles) - Maggy et Pierre Thonon: Amélie ou le temps d'aimer
    " Amélie avait des chauds partisans, au festival de Berlin (...) Le grand thème de la solitude, traité avec un peu de maladresse dans On n'enterre pas le dimanche, le premier film de Drach, se retrouve ici, mais exprimé d'une façon cent fois plus poignante, cent fois plus vraie."
  • Candide - Pierre Billard: Amélie ou le temps d'aimer
    " Michel Drach est timide, sensible, inquiet; ce qui l'intéresse dans un film, ce sont d'abord les personnages, les situations, l'atmosphère. Comme tous les modestes, il cherche la difficuté, comme pour mieux s'éprouver. Amélie ou le temps d'aimer est sans doute le film français leplus audacieux de l'année. Entendez par là qu'il prend à rebrousse-poils tous les tics et toutes les modes du cinéma dit “moderne”.... Michel Drach a bien raison de suivre son instinct et sa sensibilité."
  • Le Bien public - Charles Ford: Amélie ou le temps d'aimer
    " Il y a dans ce sujet tout ce qu'il faut pour faire un film poétique et romantique. Michel Drach l'a senti, il n'a malheuereusement pas mené tout à fait à bien sa tâche. Les images de son film sont remarquables et il serait injuste de ne pas associer le chef opérateur, Jean Tournier, aux éloges. Le réalisateur a, d'autre part, très bien dirigé ses comédiennes. Clotilde Joano est une révélation. C'est une actrice d'une intelligence qui saute aux yeux; sans être belle, elle est attachante et mystérieuse à souhait. Marie-José Nat est bien meilleure que d'habitude, elle a des accents dramatiques déchirants. Sophie Daumier joue avec aisance et sans exagération un rôle difficile."