Quand tous ces tweets qu'on lâche sans y penser et qui ne semblent pas porter à conséquence deviennent tout à coup lourds de sens et vous reviennent en pleine figure , brisant net votre ascension sociale.... La tyrannie des réseaux sociaux , l'hypocrisie générale face aux problèmes du racisme, de l'antisémitisme, le lynchage médiatique ... autant de problèmes très actuels , mais le film est assez démonstratif ! En tout cas il donne envie de rester à l'écart de tous ces "réseaux sociaux" modernes qui sont un vrai fléau .

pas ouf du tout

Je ne suis pas du tout convaincue ni par l'acteur, ni par le sens même du film. D'accord,, il montre l'ascension fulgurante de ce jeune homme, d'accord il confirme que TOUS le laissent tomber lorsqu'il est découvert méprisable, d'accord, ce film peut faire réaliser certains que jouer la carte de l'anonyme facho sur les réseaux est dangereux ... son petit frère lui, est d'accord avec ses messages haineux ... mais ce personnage me semble tellement avoir oublié sa cervelle qu'il en devient presque ridicule et ... sauf, s'il pense ce qu'il a écrit et c'est très grave ! Non, vraiment, non ! Dommage car le sujet pouvait être traité de manière plus subtile. Ou bien, je n'ai pas compris !

Même s'il n'est pas le plus réussi des films de Cantet, on finit par comprendre ce qui a intéressé le cinéaste, qui se passionne depuis toujours pour les personnages en marge, les rebelles que la société ne parvient pas à absorber dans ses codes ("L'emploi du temps" était sans doute celui qui allait le plus loin dans cette exploration). Même la fin, scénaristiquement peu convaincante, s'inscrit dans la continuité d'une oeuvre qui reste fascinante. Et l'acteur principal parvient à rendre attachant un personnage qui ne l'est pas beaucoup.

Un film contemporain, à l'image de l'univers numérique virtuel, avec des thématiques fortes, aurait mérité d'être un peu plus long pour extrapoler certains personnages et sujets sociétaux.

Frankenstein moderne, le prometteur écrivain Karim D. est rattrapé par la créature abjecte qu'il avait créée sur Twitter : Arthur Rambo. Rien ne s'efface sur le net,. La haine totalitaire d'Arthur Rambo fauche en plein vol son créateur.