
Être là
1H34Documentaire / Santé et bien-êtreFrance
Elles sont psychiatres, infirmières ou ergothérapeutes à la maison d'arrêt des Baumettes à Marseille et reçoivent des détenus devenus patients le temps du soin. Être là, c'est rejoindre cet espace unique - celui de l'écoute - une poche d'air derrière les murs de la prison. Son existence est conditionnée par la détermination des soignants à continuer de venir pratiquer la psychiatrie ici... à quel prix ?
Réalisation : Régis Sauder
Scénario : Régis Sauder
Producteur : Thomas Ordonneau
Directeur de la photo : Régis Sauder
Directeur de la photo : Jérôme Olivier
Montage : Florent Mangeot
Son : Pierre-Alain Mathieu
Musique originale : Gildas Etevenard
Décors : Chantal Rouet
Décors : Pascale Halimi
Décors : Cedric Helaouet
- Date de sortie en salles : 07 novembre 2012
- Type de film : Long métrage
- Couleur : Noir et blanc
- Langue : Français
- Date de production : 2012
- Pays de production : France
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Critiques (2)
Libération - Gérard Lefort: Être là
" Régis Sauter et son équipe de tournage (beau travail de prise de son) ne laissent rien échapper des bruits de la prison, boucan maboul qui à force de répétition paraît horriblement normal. A l’image, on s’accoutume de même aux rites locaux : la distribution des médicaments, les incidents divers, entre tentatives de suicide, automutilations et agressions des soignantes.
Cette banalisation par la répétition donne d’autant plus de relief à ce qui se dit : la vie, tu parles ! Comme un coup de hache dans la glace de nos cœurs. Du côté des soignantes qui ne lâchent jamais l’affaire de l’attention, de l’humour, de la bonté, quand, en face, ça yoyote sévère. Celle qui dit : " Pour pouvoir être mieux, il ne faut pas que vous fassiez peur." Du côté des " fous " aussi, aux aphorismes coupants : " Ça m’emmerde de m’occuper du malheur et du bonheur des autres."
Quand un détenu cogne dans la porte de sa cellule pour guigner de l’aide, une infirmière se précipite dans les couloirs et crie : " Qui appelle ? " C’est la question fondamentale. Fondamentalement sans réponse. Mais voilà pourtant qu’au fin fond d’une prison française des maquisardes essaient d’y répondre. Etre là leur rend un hommage vital, au coude-à-coude."
Cette banalisation par la répétition donne d’autant plus de relief à ce qui se dit : la vie, tu parles ! Comme un coup de hache dans la glace de nos cœurs. Du côté des soignantes qui ne lâchent jamais l’affaire de l’attention, de l’humour, de la bonté, quand, en face, ça yoyote sévère. Celle qui dit : " Pour pouvoir être mieux, il ne faut pas que vous fassiez peur." Du côté des " fous " aussi, aux aphorismes coupants : " Ça m’emmerde de m’occuper du malheur et du bonheur des autres."
Quand un détenu cogne dans la porte de sa cellule pour guigner de l’aide, une infirmière se précipite dans les couloirs et crie : " Qui appelle ? " C’est la question fondamentale. Fondamentalement sans réponse. Mais voilà pourtant qu’au fin fond d’une prison française des maquisardes essaient d’y répondre. Etre là leur rend un hommage vital, au coude-à-coude."
Les Inrockuptibles - Jean-Baptiste Morain: Être là
" De ce qui constituait un certain handicap à sa mise en scène (l’impossibilité légale de filmer les détenus sans les flouter), Sauder parvient même à en tirer un double effet visuel : les soignants deviennent des héros et les prisonniers, réunis dans la même aura, le visage unique et collectif de la souffrance."