Monique dirige une communauté Emmaüs près de Pau. Après plusieurs années d’absence, elle voit débarquer son frère, Jacques, un bon à rien qui n’a qu’une obsession : trouver l’idée qui le rendra riche. Plus que des retrouvailles familiales, ce sont deux visions du monde qui s’affrontent.
Premier rôle : Jean Dujardin
Premier rôle : Yolande Moreau
Second rôle : Jo Dahan
Second rôle : Lou Castel
Second rôle : Jean-Benoit Ugeux
Second rôle : Jean-François Landon
Second rôle : Jana Bittnerova
Second rôle : Elsa Foucaud
Second rôle : Marius Bertram
Réalisation : Benoît Delépine
Réalisation : Gustave Kervern
Scénario : Benoît Delépine
Scénario : Gustave Kervern
Producteur : Marc Dujardin
Producteur : Benoît Delépine
Producteur : Gustave Kervern
Directeur de la photo : Hugues Poulain
Montage : Stéphane Elmadjian
Son : Guillaume Le Braz
Décors : Madphil
Costumes : Agnès Noden
- Date de sortie en salles : 26 septembre 2018
- Type de film : Long métrage
- Couleur : Couleur
- Langue : Français
- Date de production : 2018
- Pays de production : France
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Critiques (4)
- ecranlarge.com - Simon Riaux: I Feel Good"Qu’ils interrogent l’entropie d’un libéralisme aveugle, rejouent l’héritage de Buñuel ou s’enflamment au gré de fous road-movies pour de doux dingues en quête de contact humain, le duo de metteurs en scène a toujours privilégié une forme organique, brute, parfois élégante, mais toujours fragile. Et c’est là la première très belle réussite de I Feel Good : établir une impressionnante avancée dans la maîtrise esthétique de Kervern et Delépine.
Leur mise en scène se fait plus précise, leurs plans plus composés, et leur lumière mieux agencée, dans chacune des images de leur fable cruelle. Nous y suivons Jacques, ahuri total et fasciné par la mystique entrepreneuriale. Incapable de rien concevoir, il est néanmoins convaincu qu’il accouchera de l’idée qui fera de lui le nouveau Bill Gates, le Jeff Bezos frenchie. L'occasion pour Jean Dujardin de livrer sa prestation la plus éclatante et la plus fine à ce jour, numéro de pantomime sous acides qui lui permet d'égrainer les registres de jeu à la manière d'un gymnaste olympique.
Pour accompagner ce dangereux malheureux, recueilli par sa sœur (troublante Yolande Moreau), à la tête d’une communauté Emmaüs, Kervern et Delépine déploient une richesse stylistique qui donne souvent le sentiment d’assister à une œuvre somme. Capables de piocher aussi bien dans leur veine la plus légère, la pulsion familiale et élégiaque de Saint-Amour, ou dans le sourire désespéré qui traversait Mammuth, ils emballent un des films français les plus riches formellement découvert ces derniers mois. Bourré de surprises stylistiques, I Feel Good étonne également par la variété de ses thèmes. Roquette poétique adressée au Macronisme et ses chimères, le scénario ne se contente jamais d’être un tract anarcho-humaniste, et nous embarque au plus près de sa galerie de personnages. Ainsi, la relation entre Jean Dujardin et Yolande Moreau frappe par son intensité, et la grâce découlant de la folie douce qui les ronge."
- Bande à part.fr - Pierre Charpilloz: I Feel Good"Charge déjantée, mais pleine de bons sentiments, contre le capitalisme en général et la « génération Macron » en particulier, I Feel Good tourne en dérision jusqu’à l’absurde le langage et les codes du monde de l’entreprise 2.0 hérité à la fois de la Silicon Valley et du MEDEF. Difficile de cacher son plaisir de retrouver Jean Dujardin, quelques années après OSS 117, dans un rôle d’idiot sympathique qui se croit génial. Quant à Yolande Moreau, on la retrouve également dans un rôle de campagnarde brute de décoffrage, dans la droite lignée des Deschiens."
- Première - Christophe Narbonne: I Feel Good"C’est l’histoire de deux trajectoires opposées qui ont fini par se croiser. À ma gauche, le duo Kervern-Delépine, chantre d’un cinéma social anar parcouru d’un humour absurde “à la Blier”. À ma droite, Jean Dujardin, incarnation du cinoche du dimanche soir dans sa grande diversité -parodies sophistiquées, comédies plan-plan, drames et polars solides. A priori, rien de commun entre ces trois-là sinon l’envie de se réinventer, d’aller là où on ne les attend pas. C’est patent pour Dujardin qui fait régulièrement le coup de s’inviter chez les grands pour donner un peu plus de relief à sa carrière. Blier (encore lui) et Lelouch n’ont d’ailleurs eu qu’à se féliciter de l’accueillir dans leurs univers singuliers où le trublion s’est glissé avec une aisance de caméléon. Pour Kervern et Delépine, l’enjeu était différent, presque risqué : choisir Dujardin en tête d’affiche n’a pas sur le papier la même signification pour eux que prendre Depardieu ou Poelvoorde dont l’ADN est proche de leurs préoccupations sociétales et artistiques. En clair, Dujardin chez Kervern et Delépine, c’est l’équivalent de Vincent Lindon chez Stéphane Brizé, soit une star installée parmi les anonymes au service d’un discours antisystème parfaitement rôdé par les deux compères grolandais. Ça passe ou ça casse. Dans le cas qui nous intéresse, ça passe drôlement bien."
- Télérama - Guillemette Odicino: I Feel Good"Le propos mêle dénonciation du mythe de la réussite individuelle et manifeste pour la beauté intérieure. La solidarité de Monique, bonne âme disciple de l’abbé Pierre (Yolande Moreau, planante), se confronte à la psychose libérale de son frère. Car Jacques est malade : en peignoir de bain et mules ou en costard d’occasion, seul sous la pluie, il soliloque, enfilant les formules entrepreneuriales comme des perles absurdes. C’est un grand rôle pour Jean Dujardin. Devenu expert en abrutis, l’acteur donne à son personnage une subtilité pathétique inédite, avec, dans le regard, une fixité inquiétante. Il faut soigner ce type, quitte à s’y mettre à plusieurs. Le choc aura finalement lieu dans un pays de l’ex-Union soviétique, où Delépine et Kervern mêlent les cendres des idéologies au comique le plus gore. Avant une surprise finale, enthousiasmante, qui donne une furieuse envie d’un autre monde…"
vos avis (61)
Tout voir- Pierre06 mars 2024
- Victor02 février 2024
- Mehdi30 août 2023
- Jacinthe10 septembre 2022"Je lui mets 5 étoiles ! j'l'ai trouvé vachement bien ce film"
- Lucie09 juin 2022
- Bettina10 mai 2022
- Gregory22 janvier 2022nul
- Marie-Pierre26 octobre 2021un peu de longueur mais une jolie morale qq belles et drôles surprises
- Hélène 06 octobre 2021extra !
- Morgane09 septembre 2021bon jeu d'acteur, décalé
- NEÏ29 janvier 2021A l'image du cinéma brut que nous offrent dernièrement Delepine et Kerven, pourquoi pas... le message politique est bien martelé tout au long du film, quelques idées intéressantes qui renversent les a priori (qui aide qui au final ? où est la beauté ?), j'hésite entre trouver que ça manque franchement de finesse ou bien conclure que c'est leur style.
- Maud17 novembre 2020Bel hommage à tout le travail mis en œuvre chez Emmaüs, acteurs touchants et histoire qui change. beau film sur les liens familiaux et l'entraide, à voir.
- Johanès06 novembre 2020
- Adele07 septembre 2020
- Paulina20 juin 2020
- Josmine07 juin 2020Loufoque et décalé! Dans le style Kerven/Delepine, il vaut mieux connaître ces réalisateurs pour ne pas être déçu. Un beau casting et une belle communauté Emmaus au delà de la fiction.
- Tanguy01 juin 2020J'aime bien le style de Delepine/Kerven (mention spéciale pour Aaltra & Louise-Michel) et le film passe bien avec un casting réussi!
- LAYLA14 mai 2020Vraiment décevant! Le 'héros' n'a vraiment rien d'attachant . C'est même pénible à regarder. Yolande Moreau sauve ce qu'elle peut, mais cela ne suffit pas. J'aime beaucoup les réalisateurs, leurs films, leurs états d'esprit habituellement. Peut-être le scénario tient la route, mais le film est raté. On a fini par mettre les images sur accéléré pour pouvoir le finir au plus vite et on a éteint l'écran assez irrités.
- Fatouma05 mai 2020Culte!
- Inès29 mars 2020Très très décevant! Scénario grossier, mal ficelé, personnel d'emmaus traité avec condescendance et mauvaise qualité d'image ... Dommage, j'aimais bien les réalisateurs, les lieux et les acteurs, mais là c'est du gâchis !