Michele, abandonné par sa femme, vit à Rome avec son fils dans un petit appartement. Il lui reste ses amis et parmi eux, Fabio, qui les persuade de monter un nouveau spectacle théâtral d’avant-garde. Afin de leur faire atteindre la quintessence de l’art théâtral, Fabio décide de soumettre le groupe à un entraînement psychique et physique extrême. Ses discours abscons mêlant Sade, la politique, le Living Theater, Foucault laissent son entourage dubitatif. Fabio cherche le soutien de professionnels et tente par tous les moyens de séduire un critique théâtral renommé. Il prend aussi l’initiative de faire participer le public à sa création… Michele, de son côté, n’arrive pas à retrouver l’âme-sœur…

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Critiques (5)

  • Le Monde - Jacques Siclier (27/01/1978): Je suis un autarcique
    " Nanni Moretti, jeune homme de gauche, a eu l’audace de s’en prendre, à travers l’impuissance artistique, à la contre-culture, aux intellectuels déphasés d’après 68, à toute une mythologie de la nouvelle gauche italienne dont il démontre sans complaisance les tics, la confusion idéologique et sociale, le manque d’objectifs politiques. Sans craintes, dit-il, d’être récupéré par la droite, il sonne très fort, pour ses amis et son milieu, le clairon du réveil. On se demande avec curiosité quel accueil le public français va faire à ces frustrés italiens, à cette critique courageuse qui, là-bas, est dans l’air du temps."
  • La Petite Quinzaine - Gilles Gressard (23/02/1978): Je suis un autarcique
    " Une recherche et une mise en boîte de soi beaucoup plus drôles et sympathiques que les rares tentatives Super 8 de masturbations poético-oniriques que nous a permis de voir sur grand écran la distribution commerciale française."
  • Le Figaro - Michel Marmin (31/01/78): Je suis un autarcique
    " Le film, parait-il, a fait courir les foules romaines, et l’on se demande bien pourquoi. Non seulement parce que la réalisation, exécutée en super 8, puis laborieusement gonflée en 16mm, souffre d’un évident handicap technique, mais surtout parce que l’on ne voit vraiment pas comment les Italiens, qui savent porter l’ironie à son plus haut point de subtilité, ont trouvé le moyen de rire à la vision de cette pitoyable pochade gauchiste (...). Cette critique de l’intérieur aurait pu être non seulement très drôle, mais très instructive. Malheureusement, il n’en est rien, et le film, avec la meilleur volonté du monde, ne déclenche guère plus de deux ou trois sourires charitables."
  • Le Nouvel Observateur - Jean-Louis Bory (23/01/1978): Je suis un autarcique
    " Avec trois bouts de ficelle et un rouleau de scotch, il raconte les mésaventures d’un jeune génial metteur en scène d’extrême avant-garde en train de monter un spectacle, et qui court au devant d’un bide monumental. Tout cela est très gai. Tout le conformisme de l’anticonformisme y passe (...). Nanni Moretti serait-il le Claire Bretécher du jeune cinéma italien ?"
  • Rouge - Paulo Antonio Paranagua (26/01/1978): Je suis un autarcique
    " C’est de la comédie (à l’italienne se sent-on presque obligé de dire), mais cette fois-ci sur un milieu qui nous est bien plus familier que d’habitude : celui de gauche et d’extrême gauche, celui des paumés de l’art et de la culture parallèles, du théâtre amateur. C’est souvent drôle, bien qu’inégal. Après tout, ce n’est qu’un début... du moins nous l’espérons."