Episode 1 - 25min : Adel Abidin - Adel Abidin s’est formé à l’Académie des beaux-arts de Bagdad puis à l’Académie des beaux-arts de Helsinki. Pour sa résidence, Adel travaille sur un projet lié au territoire. Dans Vacuum, l’artiste est filmé en train de passer l’aspirateur sur la banquise. Au sol, deux plaques de verre surmontées d’un plastique se brisent sous les pas des visiteurs et rappellent le bruit des pas qui crissent dans la neige. Avec Alyaa, Abidin rend hommage à une étudiante, que sa famille a enfermée et mariée de force. La vidéo montre une femme frappant à une vitre, comme prisonnière derrière une glace sans tain. Abidin manie un humour caustique et dénonce les artifices de la société de l’information par un regard distancié et poétique. Ses oeuvres sont souvent subversives, toujours ironiques. Episode 2 - 26min : Kader Attia - A Paris nous suivons Kader dans son quotidien, dans ce qui nourrit sa démarche plastique, puis nous partons avec lui à Tenerife pour la première biennale d’art contemporain des Iles Canaries où il réalise une installation sur la plage, et à New York où il réinstalle la pièce « Flying Rats » qui lui avait valu une reconnaissance internationale au moment de la biennale de Lyon de 2005. Ces œuvres qui n’ont plastiquement rien en commun se ressemblent pourtant dans leur force critique et dans l’évocation des dégénérescences de notre société.

Episode 4 - 25min : Mohammed Bourouissa - Au terme de longs repérages, de castings avec des amis, Mohamed Bourouissa met en scène des situations souvent nocturnes qui n’ont rien d’angéliques. Disons qu’il installe, une violence latente dans ce qui fait penser à une scène de ménage chez un jeune couple, à une explication entre deux boxeurs, à un face-à-face entre deux bandes rivales, lors de l’apparition du drapeau bleu-blanc-rouge dans une scène qui met aux prises les jeunes avec la police. Le film retrace entre autres une prise de vue faite en banlieue et mettant en scène une arrestation. Il y a du Jeff Wall chez cet artiste, qui réfléchit longuement aux conséquences de ses scénarios qui, d’instantanés, n’ont que l’apparence et ne cherchent d’ailleurs pas à se faire passer pour les images documentaires qu’elles ne sont pas Episode 3 - 25min : Eric Baudelaire - Eric Baudelaire est un photographe et plasticien français né en 1973. Sa série États imaginés, primé par la Fondation HSBC pour la photographie en 2005, construit un univers onirique dans un État indépendant « fictif». Par le biais de métaphores architecturales, littéraires et cinématographiques – en lien notamment avec Kafka et Tarkovsky – il explore des possibilités narratives en marge du documentaire pour évoquer le désir d’identité constituée.En 2006, il réalise The Dreadful Details. Imaginant une scène d’attentat en Irak dans un décor de séries hollywoodiennes, il démonte les codes de l’image de guerre de la peinture au photojournalisme.Plus généralement, son travail photographique explore le statut de l’image et ses limites. Nous suivons dans ce film la réalisation d’une vidéo, « Sugar Water », qu’il présentera avec « The Deadful Details » dans sa Galerie madrilène, Juana de Aizpuru.

Episode 6 - 25min : Denis Darzacq - Les photographies de Denis Darzacq suscitent curiosité et questions, manipulation, retouches ? Initiée à l’occasion d’un travail collectif pour les 20 ans de l’Agence VU’, la série La Chute met en scène les corps en apesanteur de danseurs de hip-hop, de capoeira et de danse contemporaine. Une « chute de l’ange » des années 2000, toute en tension et en énergie, entre ciel et terre. L’orchestration de la mise en scène crée une formidable illusion. Le film nous raconte comment ce photographe parvient à figer le temps sans trucage électronique et nous suivons plusieurs séances de prises de vue notamment sa série Hyper réalisée dans un supermarché avec des danseurs de hip-hop, et à Thouars pour une autre séquence de photos intitulées Casqués où les jeunes apparaissent tels des acteurs de films de science-fiction. Episode 5 - 25min : Raphael Dallaporta - Raphael Dellaporta vit et travaille à Paris. Il est diplômé de l’école des Gobelins, Paris. En 2002, il obtient une bourse de résidence d’un an à Fabrica (Italie). Sa série « xmas trees » a été publiée par Télérama, et a été présentée par la Fnac en janvier 2003. Correspondant jusqu’en 2003 pour le magazine Colors, il publie également son travail dans Vogue-Italia, Ojodepez, Blast, CitizenK International, l’Officiel, Wad, Extra Small. Sa série intitulée « Antipersonnel » a été sélectionnée par Martin Parr, commissaire de la 35e édition des Rencontres d’Arles. À cette occasion, un catalogue d’exposition a été publié aux éditions Filigranes avec une préface de Jody Williams, Prix Nobel de la Paix 1997 et Ambassadrice de la Campagne internationale pour interdire les mines. Son travail est présent dans les Collections du Fond National d’Art Contemporain et de La Maison Européenne de la Photographie. Il a par ailleurs fait un travail d’enquête photographique sur l’esclavage moderne.

Episode 8 - 25min : Gary Webb - Portrait du plasticien britannique Gary Webb, à Londres et New York. Gary Webb utilise Plexiglas, néons, bois, sable, métal découpé, tissu, caoutchouc et marbre. Le jeune sculpteur promène ici son accent british de Londres à New York où il installe une exposition. Episode 7 - 26min : Egill Saebjornsson - Après un début de carrière musicale aux côtés de la chanteuse Björk, Egill Saebjörnsson se lance dans la réalisation de clips musicaux où il joue lui-même tous les personnages. Il utilise des trucages très simples à l’aide de vieux objets chinés dans les brocantes. Son travail est une fusion inhabituelle entre la musique, le son brut, la vidéo, les installations. Il prépare aujourd’hui un nouvel album.