Après 15 ans de vie commune, Marie et Boris se séparent. Or, c'est elle qui a acheté la maison dans laquelle ils vivent avec leurs deux enfants, mais c'est lui qui l'a entièrement rénovée. A présent, ils sont obligés d'y cohabiter, Boris n'ayant pas les moyens de se reloger. A l'heure des comptes, aucun des deux ne veut lâcher sur ce qu'il juge avoir apporté.
Réalisation : Joachim Lafosse
Acteurs principaux : Bérénice Bejo
Acteurs principaux : Cédric Kahn
Acteurs principaux : Catherine Salée
Acteurs principaux : Marthe Keller
- Date de sortie en salles : 10 août 2016
- Type de film : Long métrage
- Couleur : Couleur
- Langue : Français
- Date de production : 2015
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Critiques (3)
- Les Inrocks - Serge Kaganski : L'économie du coupleLafosse (et ses coscénaristes Fanny Burdino et Mazarine Pingeot) tricote admirablement cette guerre des sexes complexifiée par un entrelacs de sentiments, de gros sous et de dignité sociale et affective, se gardant de prendre parti pour l’un ou l’autre des combattants, rendant justice aux raisons de chacun, faisant tourner la roue de l’empathie et de l’antipathie de l’un à l’autre, dans un huis clos en évolution permanente qui ne se fige jamais dans l’ennui. (…) Si la mise en scène et le tempo de Lafosse sont impeccables (notamment pour filmer la maison, à la fois espace de vie, de tournage et objet dramaturgique central), un tel film n’aboutirait pas sans le concours d’acteurs au sommet. Bérénice Bejo est remarquable dans un rôle pas toujours facile de grande bourgeoise chieuse et un peu trop sûre de son statut économique et social, alors qu’après "Alyah" ou "Tirez la langue, mademoiselle", le cinéaste Cédric Kahn s’affirme comme l’un de nos meilleurs comédiens.
- www.avoir-alire.com - Claudine Levanneur : L'économie du coupleTout se passe entre la cuisine, la salle à manger et le salon. La chambre des parents, symbole d’un passé révolu, est quasiment inaccessible. Par la grande baie vitrée, on aperçoit la cour, seul appel d’air dans cet espace d’enfermement. Faisant le choix d’une mise en scène oppressante, il les regarde se démener avec leurs armes tout en gardant une distance impartiale. Grâce au parti pris de longs plans-séquences fluides, on suit sans s’ennuyer les mouvements et les réactions de ce couple incarné par une Bérénice Bejo toute en nuance, nous distillant avec justesse toute la palette des sentiments de la colère à la tristesse et bien plus encore de la détresse face à son enfant en danger et un Cédric Kahn, plus connu pour ses réalisations, qui confirme ici son talent d’acteur dans la peau de ce personnage attachant et attendrissant en père malheureux. Et puis, il serait injuste de ne pas mentionner l’importance du rôle des jumelles. Parfaitement dirigées, elles rappellent les jours heureux de cette famille et leur répartie, authentique, est une véritable bouffée d’oxygène au milieu du bourbier conjugal.
Il faudra finalement l’intervention de la loi pour que tout ce petit monde retrouve sa sérénité. Réjouissant car on s’est attaché à cette famille éclatée qui n’est pas loin de ressembler à une famille formidable. - Le Monde - Jacques Mandelbaum : L'économie du coupleLa chronique de la désintégration conjugale qu’en tire le film met un point d’honneur à ne jamais dévier de cette lutte, âpre, sordide, où chacun défend à sa façon son honneur et sa raison. Les scènes se succèdent, que tout membre d’une cellule familiale en voie de dissolution se jurerait d’avoir vues ou vécues, à la virgule et au geste près. L’humiliation devant les amis qui ont choisi leur camp, les mots qui salissent, le désir farouche de ne pas céder, la lumière d’une possible réconciliation, la tristesse infinie d’entraîner les enfants dans le désastre.
Cette justesse qui sent le vécu a ceci de particulier qu’elle semble pourtant procéder d’une observation clinique. Aucune beauté, aucune grandeur, aucune folie particulière n’émane d’elle, telles qu’Ingmar Bergman, Philippe Garrel ou Maurice Pialat, grands cinéastes du désamour et de la rupture, parvinrent à en dispenser. Et si l’on sent bien que Joachim Lafosse focalise son propos sur la question de l’argent pour en faire le symptôme d’une cause moins aisément assignable, on ne peut s’empêcher de regretter que cette cause ne puisse autrement s’approcher que sous la forme d’un règlement comptable.
vos avis (8)
Tout voir- Utilisateur anonyme24 septembre 2024votre évaluation 3 sur 5
- Isabel-Lucia19 février 2022votre évaluation 4 sur 5
- Anne03 février 2021votre évaluation 5 sur 5A voir !
- Coralie30 novembre 2020votre évaluation 1 sur 5Tellement mal joué que j'abandonne après quelques cris de couple ...
- Margherita26 novembre 2020votre évaluation 4 sur 5
- LAURIANE11 octobre 2020votre évaluation 2 sur 5Un peu anecdotique...
- Cynthia20 mars 2019votre évaluation 3 sur 5un couple sous haute tension, à couteaux tirés, un malaise permanent entre eux, un film juste sur la fin d'un couple et de bons acteurs
- martinette30 janvier 2019votre évaluation 4 sur 5une atmosphère lourde rythme l'histoire d'un couple qui se déchire. Belle interprétation des comédiens . Sujet très actuel,on nous montre avec réalisme comment la communication peut devenir difficile voir impossible lors d'une séparation.