La Isla Minima | Mediatheque Numerique

Synopsis
Casting & infos techniques

Dans l'Espagne post-franquiste, deux inspecteurs madrilènes, Pedro et Juan, sont envoyés dans les marais du Guadalquivir afin de mener une enquête sur la disparition de deux jeunes filles.

Deux flics que tout oppose, dans l'Espagne post-franquiste des années 1980, sont envoyés dans une petite ville d'Andalousie pour enquêter sur l'assassinat sauvage de deux adolescentes pendant les fêtes locales. Au coeur des marécages de cette région encore ancrée dans le passé, parfois jusqu'à l'absurde et où règne la loi du silence, ils vont devoir surmonter leurs différences pour démasquer le tueur.

-- 10 Goyas 2015 dont "Meilleur Film", "Meilleur réalisateur", "Meilleur scénario"
-- Prix Spécial Police et Prix de la Critique au Festival de Beaune 2015
-- Prix d'Interprétation Masculine pour Javier Gutiérrez et Prix du Jury pour la Meilleure Photo au Festival de San Sebastian 2014

thèmes

Crime

proposé par :

Critiques (3)

Le Monde - Franck Nouchi : La Isla Minima
Tout commence d’en haut. De très haut même, quelques plans tournés à partir de photos aériennes du photographe Hector Garrido. Des séquences fascinantes en forme de coupes de cerveau ou de lames d’histologie qui permettent de découvrir une partie peu connue de l’Andalousie : les rives marécageuses du Guadalquivir. Spectaculaire entrée en matière pour un film étonnant : La Isla Minima est à la fois un polar de bonne facture et une passionnante plongée dans l’Espagne de l’immédiat post-franquisme ; autrement dit, la période dite de la « transition démocratique », ces sept années allant de la mort de Franco, le 20 novembre 1975, à l’arrivée au pouvoir de Felipe Gonzalez, en 1982, durant lesquelles se joua le sort du pays.

Le 14 juillet 2015
A voir à lire - Axel Pallarez : La Isla Minima
Axel Pallarez
Privilégiant un rythme contemplatif typique du cinéma de genre ibérique et proche de l’atmosphère de True Detective, la dernière réalisation de Rodriguez impressionne par sa maîtrise, que ce soit sur le plan formel, avec de superbes paysages andalous, souvent filmé en plans aériens, ou encore la description d’une société gangrenée par la corruption, l’omerta et un passé douloureux qui obsède toujours le cinéma local, des décennies après la chute de Franco. Pour Rodriguez, cette partie de l’Andalousie est un microcosme figé dans le temps ; une terre hostile, angoissante, mais également magnifiée par une photographie et une musique envoûtantes.
Le 15 juillet 2015
Télérama - Samuel Douhaire : La Isla Minima
L’opposition de style entre le good cop et le bad cop est un classique, sinon un cliché du polar. La Isla mínima la rend plus complexe, dévoilant aussi bien la part d’ombre du « gentil » Pedro que la séduction ambiguë du cynique Juan. A l’image des marais, où la fange sommeille sous l’eau trouble, les frontières entre la loi et le crime deviennent floues. Alberto Rodríguez utilise à plein ce surprenant décor naturel, tantôt écrasé par un soleil aveuglant, tantôt noyé sous le déluge d’un orage dantesque. Les visions oniriques d’oies sauvages dans le ciel, les apparitions répétées d’une « voyante » donnent par moments au film une dimension surnaturelle…

Le 11 juillet 2015

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