Mephisto

Télérama - Gerard Pangon: Mephisto

" Sous des apparences académiques, le film est d’une grande subtilité : pour condamner le régime nazi, le cinéaste joue à la perfection d’une mise en scène décorative qui dénonce les dangers du paraître à tout prix, avec toutes les ambiguïtés et toutes les perversions qui en découlent. L’extraordinaire interprétation de Klaus Maria Brandauer, tout en démesure, achève de donner à ce film son caractère fascinant."

The New York Times - Janet Maslin: Mephisto

"Mephisto un film extrêmement beau, stylisé et bien joué. Le caractère central en est un comédien à la fois doué et renommé (inspiré d'un comédien réel, Gustav Grundgens, et interprété par l'acteur autrichien Klaus Maria Brandauer), qui remporte son plus grand triomphe dans le rôle du titre. Son interprétation brillante et diabolique de Faust lui gagne l'inspiration d'un mécène nazi et lui permet d'effacer ses engagements et ses amitiés passés. Pas par idéologie, non, simplement parce qu'en tant qu'acteur, il est dans la quête sans fin du rôle idéal."

Cinéma 82 - Jean Roy, n°282, Juin 1982: Mephisto

" ... le lecteur aura peut-être retrouvé là le schéma du roman homonyme écrit en 1936 par le romancier antifasciste Klaus Mann, fils de Thomas Mann. István Szabo en a respecté la trae, l'idée des relations entre l'art et la politique, ainsi qu'une partie des péripéties. Seul ce qui était préscience pure en 1936 a été adapté en fonction de ce que nous savons aujourd'hui de la période (...)
... un des meilleurs films hongrois de l'année, Mephisto a obtenu le prix du meilleur scénario et le prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique (Fipresci) au dernier Festival de Cannes."

Le Monde - Louis Marcorelles, 14/02/1981: Mephisto

" Istvan Szabo, à travers Klaus Mann, décrit sans le nommer un célèbre acteur et metteur en scène de l'époque national-socialiste, Gustaf Gründgens, connu pour son interprétation du rôle de Friedmann Bach, dans le film réalisé en 1941 par le décorateur de ses pièces de théâtre, Traugott Millier.
L'acteur autrichien Klaus Maria Brandauer, pénétré de son modèle, recrée remarquablement un portrait d'intellectuel opportuniste, qui parle d' " art révolutionnaire ", ou plutôt de théâtre révolutionnaire (les nazis appelèrent cela Kunst für Volk), pour ensuite se plier aux exigences des nouveaux maîtres, tout en prétendant sauvegarder son indépendance d'artiste.
La gravité du propos, le lyrisme propre à l'auteur de Confiance, l'ampleur épique du récit, une sorte de vision fellinienne au service d'une extrême lucidité, confirment la dimension acquise par le travail récent d'Istvan Szabo."

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