Moonee a 6 ans et un sacré caractère. Lâchée en toute liberté dans un motel de la banlieue de Disney World, elle y fait les 400 coups avec sa petite bande de gamins insolents. Ses incartades ne semblent pas inquiéter Halley, sa très jeune mère. En situation précaire comme tous les habitants du motel, celle-ci est en effet concentrée sur des plans souvent illégaux pour assurer leur quotidien…
Premier rôle : Willem Dafoe
Premier rôle : Brooklynn Prince
Premier rôle : Valeria Cotto
Second rôle : Bria Vinaite
Second rôle : Christopher Rivera
Second rôle : Caleb Landry Jones
Second rôle : Macon Blair
Second rôle : Karren Karagulian
Second rôle : Sandy Kane
Réalisation : Sean Baker
Scénario : Sean Baker
Scénario : Chris Bergoch
Producteur : Sean Baker
Producteur : Chris Bergoch
Producteur : Kevin Chinoy
Producteur : Andrew Duncan
Producteur : Alex Saks
Producteur : Francesca Silvestri
Producteur : Shih-Ching Tsou
Directeur de la photo : Alexis Zabe
Montage : Sean Baker
Musique originale : Lorne Balfe
Décors : Kurt Thoresen
Costumes : Fernando Rodriguez
- Date de sortie en salles : 20 décembre 2017
- Type de film : Long métrage
- Couleur : Couleur
- Langues : Français, Anglais
- Date de production : 2016
- Pays de production : États-Unis
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Critiques (3)
- Culturopoing.com - Pierre Guiho: The Florida Project"Aux couleurs orangées de Tangerine, The Florida Project oppose une palette contrastée dont les couleurs vives brillent sous le soleil de Floride. L’approche visuelle illustre la démarche bienveillante d’un cinéaste qui a choisi son camp, celui de l’empathie. Les formes rectilignes du motel, son inscription dans l’environnement, la proximité d’autres constructions similaires et de l’autoroute menant au parc d’attraction, barrant l’horizon, le lointain dessinant comme par mirage des banlieues plus opulentes, fournissent à la caméra une matière graphique qu’elle décide de magnifier là où d’autres auraient détourné le regard.
Au cœur du motel, seule incarnation adulte solide, le gérant impose une figure paternelle protectrice, parfois dure mais toujours juste. L’exceptionnelle composition de Willem Dafoe, une de plus, traduit l’engagement profond de l’acteur dans le projet. Sorte de Noé resté à quai, patriarche à lente démarche se débrouillant comme il peut pour que ses ouailles cohabitent et tiennent le coup, son personnage garde le cap et maintient à flot son arche abandonnée."
- CinemaTeaser - Renan Cros: The Florida Project"Révélé avec TANGERINE, odyssée transgenre ultra contemporaine filmée au téléphone portable, Sean Baker revient avec un film plus sage. En apparence, dirons-nous. Car THE FLORIDA PROJECT réaffirme haut et fort la singularité et la poésie brûlante, urgente et dérangeante de son auteur. Fasciné par l’Amérique trash, l’Amérique déclassée, celle qui erre sur les bords des autoroutes, Sean Baker aime les microcosmes déglingués. En posant sa caméra aux abords de Disney World en Floride, en bordure du temple de l’enfance et de la consommation, il nous embarque dans une odyssée enfantine dont l’énergie contagieuse n’efface jamais le propos social. Comme des explorateurs contemporains, Moonee (la très jeune et très énergique Brooklynn Prince) et ses copains transforment la désolation de ces baraquements décrépis, ces hôtels miteux, ces terrains vagues en friche, en un immense terrain de jeu, un parc d’attraction à bêtises. L’effet est alors étrange. Énergique, ludique, vraiment drôle, THE FLORIDA PROJECT n’efface jamais la misère, la dureté et la laideur de ce monde décati. Baker sature ainsi l’image de couleurs criardes comme la métaphore habile de ce monde faussement joyeux. Mais quelque chose résiste, quelque chose d’une tristesse infinie parcourt les lignes de fuite de ce cinéma politique. Comme dans TANGERINE, le swing de la parole a ici une importance énorme. Celui des adultes bien sûr, des personnages de mères célibataires, nourricières, vulgaires, aimantes et hystériques qui s’insultent, hurlent ou éclatent de rire dans un tonitruant vacarme. Mais aussi les enfants dont les cris sont eux beaucoup plus légers, joyeux, inventifs. THE FLORIDA PROJECT est quasiment un film sonore, un film de brouhaha permanent, immersif et épuisant. C’est toute la force et la limite du film. Virevoltant et épuisant, THE FLORIDA PROJECT, c’est AMERICAN HONEY façon DENIS LA MALICE. Du Bill Douglas pop et trash. Soit une union des contraires, une ambition grandiose traitée par l’infime et le ludique qui ne fonctionne qu’au charme."
- Bande à part.fr - Helen Faradji: The Florida Project"Les dépliants touristiques ne les montrent jamais. Ces boutiques cheap où acheter des billets et souvenirs à prix réduits. Ces motels roses, jaunes et violets dont les couleurs il y a longtemps pimpantes ne cachent plus les murs lézardés et les balcons de guingois. C’est pourtant là, en périphérie du parc Walt Disney en Floride, que vit Moonee, 6 ans, avec sa jeune mère Halley. Mais pour la petite fille, il n’y a rien là pour entamer sa joie. Elle a ses amis. Elle est dans son monde. Celui où elle ne voit pas les loups qui rôdent.
Lui aussi comme en périphérie de la gloire factice d’Hollywood, filmant sur les côtés, en toute indépendance, Sean Baker construit tranquillement une œuvre. Starlet, Tangerine, The Florida Project… la cohérence est indéniable. Et elle se voit partout. Dans cette mise en scène, souvent à l’épaule, dont les mouvements fébriles captent, avec une sensibilité et une énergie folles, la vie sur le qui-vive de tous ces laissés-pour-compte. Dans ces couleurs fluo et ces néons comme des claques insolentes à la misère. Ou, surtout, dans ce refus clair et net de tout misérabilisme, de toute complaisance, de tout moralisme.
Avec ses personnages, et nous aussi : voici la position de Baker. Les deux pieds dedans. La caméra toujours braquée dans le bon sens, à la bonne distance. Une position généreuse, tendre, qui sait rendre ses personnages attachants, et plus grands que nature. Mais le regard de Baker est lucide aussi. Car, si dans Tangerine, il réinventait Cendrillon sauce prostitués transsexuels pour mieux réécrire le conte, dans The Florida Project, c’est tout l’univers Disney qu’il confronte, son mercantilisme, son rêve en boîte qu’il enfonce dans la gorge de tous ceux qui s’approchent. Et à la joie inquiétante de Disney, le cinéaste oppose, avec panache, le trash lumineux des enfants de la marg e. Nécessairement, le choc est bouleversant.D’autant que ce diable de scénario tisse sa toile pour réussir un crescendo dramatique hallucinant se concluant sur l’une des séquences finales les plus crève-cœur des dernières années, filmée sur un iPhone en toute illégalité dans le parc d’attractions.
Intelligent et empathique, vif et incarné (notamment par les magnifiques Brooklyn Kimberly Prince et Bria Vinaite, ou par William Dafoe, superbe, en manager de motel au bon cœur, mais qui ne peut rien de plus que ce qu’il peut), The Florida Project est tout simplement un film qui a du cœur. C’est assez rare pour le souligner."
vos avis (21)
Tout voir- Utilisateur anonyme31 juillet 2025votre évaluation 3 sur 5
- Annie 05 juin 2025votre évaluation 2 sur 5Interessant mais vraiment glauque et triste
- Utilisateur anonyme07 mai 2025votre évaluation 5 sur 5
- Julien21 janvier 2025votre évaluation 5 sur 5
- STEPHANIA21 novembre 2024votre évaluation 5 sur 5
- Géraldine17 novembre 2024votre évaluation 5 sur 5
- Carine06 novembre 2024votre évaluation 3.5 sur 5SeanBAKER, Premiere. WaHou, CLASH-TRASH! BrooKlinnPRiNCE du haut de l'Enfance Juteuse & Arc-En-Ciel, déconcertante. WaltDiSNEY Florida & Elsewhere "Here We Go". Le Carton-Pâte-7CouLeurs édulcoré de nos Sociétés Modernes dont l'Hymne à résumer ni à coup de "The Star-Spangled Banner" ou d'Internationale mais du Chant des "Marche ou Crève" de tous Pays. WiLLemDAFOE, CaledLANDRY JONES, et La GALERIE de Portraits: !The Mighty Péninsula Florida! - "BAKER, tu déchires sévère" et jusqu'à la dernière nOte.
- MVJ12 juillet 2024votre évaluation 4.5 sur 5Très très bon film, les acteurs sont excellents, la photographie est top. Tout ça à hauteur d'enfant.
- RAPHAEL30 juin 2024votre évaluation 3.5 sur 5
- Aurélien16 juin 2024votre évaluation 4 sur 5Ça secoue. Un film qui parle bien de la société que l'on a construit et de tous ceux qui restent en marge, inadaptés, ou trop innocent... dur... l'enfant qui sommeille en nous pleure.
- Thierry04 juin 2024votre évaluation 5 sur 5
- Pierre25 mai 2024votre évaluation 1.5 sur 5
- Alex16 décembre 2023votre évaluation 5 sur 5
- Daniel25 octobre 2023votre évaluation 2.5 sur 5
- broyer19 mai 2023votre évaluation 4.5 sur 5
- Olivia30 décembre 2022votre évaluation 5 sur 5
- Lucie01 novembre 2022votre évaluation 4 sur 5
- Diane17 octobre 2022votre évaluation 4 sur 5
- Christiane12 octobre 2022votre évaluation 5 sur 5Un film qui nous emmène derrière le parc d'attraction rose artificiel, superficiel, un film qui nous fait découvrir l'arrière du décor avec la vraie vie noire fluorée des laissés pour compte (ciel toujours bleu profond, maison couleurs pastels) qui palpite, qui vibre au travers des mesaventures tordues de ces enfants de misère qui survivent dans le marasme, dans la provocation... parfois c'est révoltant, souvent c'est prenant.... et soudain cette fin merveilleuse dans les larmes et les sourires!
- Robin26 septembre 2022votre évaluation 5 sur 5