" Comme si souvent dans le cinéma britannique, la reconstitution de l'époque est impeccable. Les teintes sont celles qu'on imagine dans ce monde où la fantaisie n'était pas de mise mais, refusant le misérabilisme, l'auteur ne s'est pas privé de clarté dans l'éclairage, donnant comme de la légèreté au noir et blanc des vêtements religieux, au brun des robes des filles comme des murs.
Car, juge suprême en même temps qu'unique, le réalisateur n'a pas oublié qu'il lui revenait d'instruire à charge et à décharge. Il s'agit, comme chez Ken Loach, Stephen Frears ou Mike Leigh, d'expliquer et de faire comprendre, pas d'admettre. (...) Il suffisait pour Peter Mullan d'un regard à hauteur d'homme pour que son indignation passe, sans forcer un trait qui n'en avait pas besoin, sans rien minorer non plus."