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Tous les avis (8)

Genevieve03 mai 2024
Difficile, pour moi, de comprendre ce fossé entre deux mondes qui séparent les mentalités du Japon d'après-guerre. On voudrait tant que tout s'arrange... Interprétation magnifique des deux héros.
Alexandra02 août 2021
0000404092945614 novembre 2020
Veuve de guerre, Reiko « tient la boutique », celle de la famille Morita. Depuis 18 ans, une belle-mère bienveillante et un beau-frère, joueur désabusé et vaguement sentimental, Koji, lui en sont reconnaissant. Mais l’implantation d’une grande surface va redistribuer cartes et rôles, poussant Reiko vers la sortie et obligeant Koji, à sortir de sa torpeur et enfin, dire ce dont il a envie. Reiko en fait-elle partie ? « Une femme dans la tourmente » ausculte le Japon des années 60/70, un pays pris entre deux saisons. Celle de l’ancien monde déclinant mais porteur de valeurs humaines et collectives et celui nouveau qui s’ouvrait, porteur d’un individualisme alimenté par un capitalisme naissant. Mikio Naruse estime donc les relations de Reiko et Koji à travers l’évolution de la société nipponne : on y voit un petit commerçant se suicider, confronté au développement des grandes surfaces et les deux personnages principaux eux aussi, bousculés dans leurs habitudes… Reiko devient l’angle mort d’un investissement nécessaire mais où les petits comptes, plus particulièrement ceux des deux sœurs de Koji, effacent les sacrifices et les engagements consentis par Reiko pendant presque vingt ans. Autre niveau de lecture, la rigidité d’une société qui corsète les émotions et enferme les sentiments dans de strictes règles. Le réalisateur excelle ici à démontrer l’impossibilité pour les deux héros de laisser libre court à une attirance que l’on devine réciproque. Le long voyage vers la Région de Tokyo ne change rien à la situation et le dernier plan séquence, consacre le mélo sans pour autant oublier les raisons qui conduisent Reiko et Koji à… Si Mikio Naruse pèche parfois par excès d’explications (les conséquences économiques et sociales des grandes surfaces sur les petits commerces, présentées ici comme des lieux de sociabilité), fin et soucieux de réalisme, il apporte un soin particulier aux rapports et aux tensions qui habitent la petite communauté familiale. Sans pour autant condamner totalement qui que ce soit, il met en évidence l’impossible compromis entre ancien et nouveau monde. Il déplore une société qui s’américanise (les publicités les plus visibles dans le film). Il n’y pas dans ce long métrage de regard sur les atrocités commises pendant la guerre… restent seules les absences d’êtres chers dont les fantômes hantent les histoires personnelles de Reiko et de Koji. « Une femme dans la tourmente » est donc une des clefs qui permet de mieux comprendre comment le cinéma japonais a su saisir les évolutions d’une société remise en cause par un changement de génération, mais aussi par la montée en force d’un capitalisme sauvage dont plus tard, les réalisateurs prendront un malin plaisir à estimer à l’ombre des Yakusas. Un superbe film. Rédigé par cinéma & simagrées (sur face book)
0000404092945614 novembre 2020
Veuve de guerre, Reiko « tient la boutique », celle de la famille Morita. Depuis 18 ans, une belle-mère bienveillante et un beau-frère, joueur désabusé et vaguement sentimental, Koji, lui en sont reconnaissant. Mais l’implantation d’une grande surface va redistribuer cartes et rôles, poussant Reiko vers la sortie et obligeant Koji, à sortir de sa torpeur et enfin, dire ce dont il a envie. Reiko en fait-elle partie ? « Une femme dans la tourmente » ausculte le Japon des années 60/70, un pays pris entre deux saisons. Celle de l’ancien monde déclinant mais porteur de valeurs humaines et collectives et celui nouveau qui s’ouvrait, porteur d’un individualisme alimenté par un capitalisme naissant. Mikio Naruse estime donc les relations de Reiko et Koji à travers l’évolution de la société nipponne : on y voit un petit commerçant se suicider, confronté au développement des grandes surfaces et les deux personnages principaux eux aussi, bousculés dans leurs habitudes… Reiko devient l’angle mort d’un investissement nécessaire mais où les petits comptes, plus particulièrement ceux des deux sœurs de Koji, effacent les sacrifices et les engagements consentis par Reiko pendant presque vingt ans. Autre niveau de lecture, la rigidité d’une société qui corsète les émotions et enferme les sentiments dans de strictes règles. Le réalisateur excelle ici à démontrer l’impossibilité pour les deux héros de laisser libre court à une attirance que l’on devine réciproque. Le long voyage vers la Région de Tokyo ne change rien à la situation et le dernier plan séquence, consacre le mélo sans pour autant oublier les raisons qui conduisent Reiko et Koji à… Si Mikio Naruse pèche parfois par excès d’explications (les conséquences économiques et sociales des grandes surfaces sur les petits commerces, présentées ici comme des lieux de sociabilité), fin et soucieux de réalisme, il apporte un soin particulier aux rapports et aux tensions qui habitent la petite communauté familiale. Sans pour autant condamner totalement qui que ce soit, il met en évidence l’impossible compromis entre ancien et nouveau monde. Il déplore une société qui s’américanise (les publicités les plus visibles dans le film). Il n’y pas dans ce long métrage de regard sur les atrocités commises pendant la guerre… restent seules les absences d’êtres chers dont les fantômes hantent les histoires personnelles de Reiko et de Koji. « Une femme dans la tourmente » est donc une des clefs qui permet de mieux comprendre comment le cinéma japonais a su saisir les évolutions d’une société remise en cause par un changement de génération, mais aussi par la montée en force d’un capitalisme sauvage dont plus tard, les réalisateurs prendront un malin plaisir à estimer à l’ombre des Yakusas. Un superbe film. Rédigé par cinéma & simagrées (sur face book)
CHRISTIAN28 septembre 2020
Thi Kieu Oanh20 août 2020
Le jeu des acteurs est parfait. Le film est très émouvant et subtilement mis en scène.
Mustapha17 août 2020
Petit chef d'oeuvre qui sous la trame d'une histoire d'amour contrariée décrit l'évolution sociale et économique dans le Japon d'après guerre.
François16 août 2020
Quel ennui !