Citizen Kitano
52minDocumentaire / Histoire du cinémaFrance
Un portrait alerte de la star japonaise Takeshi Kitano et de ses multiples avatars : cinéaste novateur, humoriste décapant, artiste attaché à l'enfance…
Si, en France, Takeshi Kitano apparaît comme un cinéaste brillant et multirécompensé, adepte d’une noirceur stylisée, on connaît moins son double comique, Beat Takeshi, célèbre au Japon pour son humour corrosif et ses tenues délirantes. Deux visages d’une même révolte, issue d'une enfance à la dure. Né dans un quartier pauvre de Tokyo dévasté par les bombardements américains, le jeune Takeshi souffre de privations. Dissipé à l'école, il prend des coups et riposte par l'insolence. "J'ai pris l'habitude à cette période de râler et de me rebeller contre toute forme d'autorité", raconte-t-il. Étudiant en sciences pour faire plaisir à sa mère, qui le rêve ingénieur, il se passionne pour Sartre et Debord, et rejoint les barricades du Mai 68 nippon. Sa fascination pour le théâtre l'attire dans le quartier d'Asakusa, royaume des cabarets et des acteurs de manzai, duo comique typiquement japonais dans lequel il débutera. Devenu une star de la télé, il obtient un rôle dramatique au cinéma dans Furyo (1983) face à David Bowie. Mais le public japonais, habitué à ses gags, s’esclaffe lorsqu'il le voit à l'écran. Kitano va alors se forger une crédibilité dans le registre tragique. Il multiplie les rôles de "méchant", passe derrière la caméra et s’invente un personnage de dur à cuire intègre et sanguinaire qui hante ses films, de Sonatine, mélodie mortelle à Outrage.
Porc-épic géant
Acteur, réalisateur, romancier, agent provocateur cathodique, artiste à l’ingénuité assumée, dont les "gribouillages de gamin" ont été exposés à la Fondation Cartier, cet adepte des nuits courtes change de casquette comme de déguisement, se travestissant en porc-épic géant, savant fou ou geisha – voire en Donald Trump, lorsqu’il rencontre Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo, en se plaignant de sa taxe d'habitation "exorbitante" ! Une virée alerte dans le pan déjanté de la culture japonaise, sur les traces d’un artiste caméléon, qui a accordé au réalisateur un rare et passionnant entretien.
Si, en France, Takeshi Kitano apparaît comme un cinéaste brillant et multirécompensé, adepte d’une noirceur stylisée, on connaît moins son double comique, Beat Takeshi, célèbre au Japon pour son humour corrosif et ses tenues délirantes. Deux visages d’une même révolte, issue d'une enfance à la dure. Né dans un quartier pauvre de Tokyo dévasté par les bombardements américains, le jeune Takeshi souffre de privations. Dissipé à l'école, il prend des coups et riposte par l'insolence. "J'ai pris l'habitude à cette période de râler et de me rebeller contre toute forme d'autorité", raconte-t-il. Étudiant en sciences pour faire plaisir à sa mère, qui le rêve ingénieur, il se passionne pour Sartre et Debord, et rejoint les barricades du Mai 68 nippon. Sa fascination pour le théâtre l'attire dans le quartier d'Asakusa, royaume des cabarets et des acteurs de manzai, duo comique typiquement japonais dans lequel il débutera. Devenu une star de la télé, il obtient un rôle dramatique au cinéma dans Furyo (1983) face à David Bowie. Mais le public japonais, habitué à ses gags, s’esclaffe lorsqu'il le voit à l'écran. Kitano va alors se forger une crédibilité dans le registre tragique. Il multiplie les rôles de "méchant", passe derrière la caméra et s’invente un personnage de dur à cuire intègre et sanguinaire qui hante ses films, de Sonatine, mélodie mortelle à Outrage.
Porc-épic géant
Acteur, réalisateur, romancier, agent provocateur cathodique, artiste à l’ingénuité assumée, dont les "gribouillages de gamin" ont été exposés à la Fondation Cartier, cet adepte des nuits courtes change de casquette comme de déguisement, se travestissant en porc-épic géant, savant fou ou geisha – voire en Donald Trump, lorsqu’il rencontre Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo, en se plaignant de sa taxe d'habitation "exorbitante" ! Une virée alerte dans le pan déjanté de la culture japonaise, sur les traces d’un artiste caméléon, qui a accordé au réalisateur un rare et passionnant entretien.
Réalisation : Yves Montmayeur
- Type de film : Moyen métrage
- Couleur : Couleur
- Langues : Français, Anglais, Allemand
- Date de production : 2020
- Pays de production : France
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BastienTA09 avril 2021