13 JANVIER 2021

Critikat.com - Hugo Mattias: Effacer l'historique

"(...) Outre le lotissement où vivent les trois protagonistes, Kervern et Delépine filment ainsi les trajets en bus, les supermarchés et les bistrots, les agences d’intérim, les banques et les bars pour célibataires. Tout autour, la campagne, dans laquelle on doit s’enfoncer toujours un peu plus pour rejoindre des services publics de moins en moins nombreux. Au centre, un rond-point (« notre rond-point », dira Christine) qui tient lieu de monument aux luttes passées : les Gilets jaunes constituent à la fois un hors-champ du scénario, le lieu d’une rencontre passée entre les personnages, et l’arrière-plan politique d’un film qui reprend à son compte les thématiques principales du mouvement (fracture sociale, précarité économique, phénomènes de désertification, dérives du capitalisme, etc.). En plus d’explorer ce territoire relativement peu représenté au cinéma, le film entend proposer une radiographie tout aussi précise des différentes formes d’emprise exercées par les technologies sur notre quotidien. Qu’il s’agisse des « Captcha »[1], de l’enregistrement des cookies, ou encore de la recherche d’un chargeur perdu au milieu d’un inextricable nœud de câbles, Effacer l’historique joue assez habilement d’un comique de situation fondé sur notre expérience commune du numérique. (...)"

"(...) Outre le lotissement où vivent les trois protagonistes, Kervern et Delépine filment ainsi les trajets en bus, les supermarchés et les bistrots, les agences d’intérim, les banques et les bars pour célibataires. Tout autour, la campagne, dans laquelle on doit s’enfoncer toujours un peu plus pour rejoindre des services publics de moins en moins nombreux. Au centre, un rond-point (« notre rond-point », dira Christine) qui tient lieu de monument aux luttes passées : les Gilets jaunes constituent à la fois un hors-champ du scénario, le lieu d’une rencontre passée entre les personnages, et l’arrière-plan politique d’un film qui reprend à son compte les thématiques principales du mouvement (fracture sociale, précarité économique, phénomènes de désertification, dérives du capitalisme, etc.).

En plus d’explorer ce territoire relativement peu représenté au cinéma, le film entend proposer une radiographie tout aussi précise des différentes formes d’emprise exercées par les technologies sur notre quotidien. Qu’il s’agisse des « Captcha »[1], de l’enregistrement des cookies, ou encore de la recherche d’un chargeur perdu au milieu d’un inextricable nœud de câbles, Effacer l’historique joue assez habilement d’un comique de situation fondé sur notre expérience commune du numérique. (...)"

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