13 JANVIER 2021

ecranlarge.com - Simon Riaux: Effacer l'historique

"(...) Sous ses airs de bouffonnerie inoffensive, le film aborde ses personnages avec la sincérité qui caractérisaient déjà Saint-Amour ou I Feel Good, épousant leurs travers et leurs excès avec une bienveillance instantanément désarmante. Il faut dire que Blanche Gardin, Corinne Masiero et Denis Podalydès s’assemblent parfaitement. Mauvaise troupe déclassée, piégée et renvoyée aux marges par des algorithmes et ceux qui en détiennent les clefs, ils trouvent naturellement leur place dans l’univers joyeusement azimuté du duo de cinéastes. Chacun joue de son image, la tord et la convoque, pour composer une galerie de caractères désaxés, mais mus par le profond désir de reprendre le contrôle, d’en finir avec l’atomisation que leur impose un système qui s’est imposé à eux. Ils s’avèrent le vecteur idéal pour l’humour faussement badin de Kervern et Delépine. Riant avec leurs personnages, mais jamais d’eux, ils parviennent toujours à trouver la distance idéale avec eux, comme ils le faisaient dans Saint Amour, en mélangeant comédie de mœurs et un amour franc du burlesque, parfois aux portes de la Commedia Dell’arte. Une galerie d’anti-héros instantanément attachants, dont les errements permettent aux réalisateurs de réserver leurs piques les plus acides à une société qui laisse les puissants broyer les plus faibles avec d’autant plus de facilité qu’ils apparaissent immatériels. (...)"

"(...) Sous ses airs de bouffonnerie inoffensive, le film aborde ses personnages avec la sincérité qui caractérisaient déjà Saint-Amour ou I Feel Good, épousant leurs travers et leurs excès avec une bienveillance instantanément désarmante. 

Il faut dire que Blanche Gardin, Corinne Masiero et Denis Podalydès s’assemblent parfaitement. Mauvaise troupe déclassée, piégée et renvoyée aux marges par des algorithmes et ceux qui en détiennent les clefs, ils trouvent naturellement leur place dans l’univers joyeusement azimuté du duo de cinéastes. Chacun joue de son image, la tord et la convoque, pour composer une galerie de caractères désaxés, mais mus par le profond désir de reprendre le contrôle, d’en finir avec l’atomisation que leur impose un système qui s’est imposé à eux. 

Ils s’avèrent le vecteur idéal pour l’humour faussement badin de Kervern et Delépine. Riant avec leurs personnages, mais jamais d’eux, ils parviennent toujours à trouver la distance idéale avec eux, comme ils le faisaient dans Saint Amour, en mélangeant comédie de mœurs et un amour franc du burlesque, parfois aux portes de la Commedia Dell’arte. Une galerie d’anti-héros instantanément attachants, dont les errements permettent aux réalisateurs de réserver leurs piques les plus acides à une société qui laisse les puissants broyer les plus faibles avec d’autant plus de facilité qu’ils apparaissent immatériels. (...)"

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