Libération - Olivier Séguret: Aka Ana
" Aka Ana d'Antoine d'Agata est une extension des travaux du photographe sur les prostituées japonaises. Si on devait le classer selon les critères et la terminologie officiels, nul doute que Aka Ana émargerait au registre des films "à caractère pornographique". Le sexe y est abondant, non simulé et souvent filmé en très gros plan. Mais être porno ne l'empêche pas d'être splendide et plus d'une fois bouleversant. Construit à partir des récits et témoignages d'une putain remarquablement éloquente lorsqu'elle parle de ses clients, le film déploie et remixe avec fièvre et tension une épiphanie sexuelle tout à fait sidérante, brute, catégorique, qu'il est néanmoins difficile de trouver excitante : c'est là que d'Agata rompt le pacte implicite du cinéma X, genre fonctionnel auquel il offre une piste de décollage enfin poétique. "
" Aka Ana d'Antoine d'Agata est une extension des travaux du photographe sur les prostituées japonaises. Si on devait le classer selon les critères et la terminologie officiels, nul doute que Aka Ana émargerait au registre des films "à caractère pornographique". Le sexe y est abondant, non simulé et souvent filmé en très gros plan. Mais être porno ne l'empêche pas d'être splendide et plus d'une fois bouleversant. Construit à partir des récits et témoignages d'une putain remarquablement éloquente lorsqu'elle parle de ses clients, le film déploie et remixe avec fièvre et tension une épiphanie sexuelle tout à fait sidérante, brute, catégorique, qu'il est néanmoins difficile de trouver excitante : c'est là que d'Agata rompt le pacte implicite du cinéma X, genre fonctionnel auquel il offre une piste de décollage enfin poétique. "